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Bulletin de la Fondation

du Carré St-Louis de Joliette

LE TOUR DU JARDIN

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CSLJ 2006 à 2008

Volume 1 Numéro 1 - Octobre 2006 :
En accord avec son temps et son milieu
La petite histoire d'un grand projet (1)

Volume 1 Numéro 2 - Décembre 2006
Témoignage d'une fondatrice
La petite histoire d'un grand projet (2)

Volume 1 Numéro 3 - Avril 2007
L'Annexe à Roland au Carré Saint-Louis
La petite histoire d'un grand projet (3)

Volume 2 Numéro 1 - Décembre 2007
Le Carrefour des Organismes de Lanaudière
La petite histoire d'un grand projet (4)

Volume 2 Numéro 2 - Mai 2008
Regards du côté de la vie...
La petite histoire d'un grand projet (5)

Volume 3 Numéro 1 - Décembre 2008
La petite histoire d'un grand projet (6)

Volume 1 Numéro 1 - Octobre 2006 :

En accord avec son temps et son milieu

Par : Micheline Charbonneau, ss.cc.j.m.

En 2003, année centenaire de l’arrivée des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, à Joliette, les sœurs décident d’ériger une sculpture, sur les lieux mêmes de leurs origines québécoises. «Cette sculpture… - dira Jules Lasalle, sculpteur, -c’est Amélie Fristel et c’est aussi chacune des Sœurs des Saints Cœurs, en marche vers demain… »

Mémoire d’une vie empreinte d’attention à Dieu et aux autres, cette sculpture, cent ans plus tard, évoque le rayonnement apostolique des Sœurs des Saints Cœurs dans ces lieux et ailleurs dans le monde. Portées par le souffle d’Amélie Fristel et par l’actualité de son charisme, les sœurs ont sans cesse eu à cœur de tracer la route vers les plus petits et d’ouvrir grandes leurs portes à ceux et celles que la vie avait moins gâtés.

Discrètement, cette « religieuse en marche » introduit au cœur du mystère du don, du partage et du service. Son geste largement ouvert et la bienveillance de son regard laissent intuitionner l’aujourd’hui de la tendresse de Dieu, alors que son visage offre réconfort à ceux et celles qui cherchent sens aux situations les plus déconcertantes de leur vie.

Au cœur de la cité joliettaine, elle compose avec les espoirs, les projets et les tristesses du peuple qui la côtoie quotidiennement, alors qu’en filigrane, se dessinent les traits du projet Carré St-Louis « le mouvement du personnage… sa gestuelle, son regard orienté vers l’entrée du 144 St-Joseph, interpellent et invitent à poursuivre l’action entreprise… en accord avec son temps et son milieu. » (Jules Lasalle, sculpteur).

Assurées que le Dieu de l’impossible, toujours fera route avec elles, les Sœurs des Saints Cœurs continuent de garder l’œil ouvert sur les besoins humains et spirituels de leur époque. Plus que jamais également, elles croient au partenariat, à la richesse du travail en réseaux et à la mise en commun des complémentarités, d’où la confiance accordée aux artisans du projet Carré St-Louis, à qui elles confient de concrétiser le rêve d’Amélie Fristel, sur les lieux mêmes de leurs origines québécoises!

Que l’ardeur et le dynamisme de ces nouveaux partenaires de la mission, conjugués au rayonnement missionnaire de chacune des sœurs de la congrégation, redisent dans des mots d’aujourd’hui le projet sans frontières et la fraîcheur des commencements!

C’est ainsi que Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Amis-Amies des Saints Cœurs et partenaires de la mission Carré St-Louis continueront la mission de celle par qui, un jour, tout a commencé… Amélie Fristel.

La petite histoire d'un grand projet (1)

Par: Bernard Malo

Au début de l’année 2001, la Maison provinciale des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie (SS.CC.J.M.), située rue St-Louis à Joliette, doit subir des rénovations majeures afin de se conformer aux normes du code du bâtiment. Cet avis de non-conformité, entraînant une mise à niveau très onéreuse, précipite la décision de la communauté de se départir de leur Maison provinciale.

Dans la suite du comité aviseur déjà existant, le conseil provincial s’adjoint, à l’été 2001, des personnes du milieu pour réfléchir aux nouvelles orientations à donner au vaste bâtiment. Les SS.CC.J.M. indiquent que le départ est fixé à l’été 2004, permettant ainsi de fêter en 2003 le centenaire de la communauté en terre québécoise et de prévoir une alternative pour localiser ailleurs la Maison provinciale et les religieuses qui y résident.

Pendant quelques mois, les SS.CC.J.M. réfléchissent, consultent et soupèsent 3 grandes hypothèses :
• la vente au privé;
• la vente au secteur public (ex. : CLSC, centre pour personnes âgées, bibliothèque, etc.)
• la vente pour des projets communautaires.

L’option « projets communautaires » s’avère alors celle qui intéresse davantage la communauté, afin de donner un second souffle à la Maison provinciale, en continuité avec leurs valeurs et leur mission comme filles d’Amélie Fristel.

À l’automne 2001 et à l’hiver 2002, au fil des discussions et des consultations, plusieurs projets de nature communautaire sont mis de l’avant :
• Carrefour des organismes (prolongement de son implantation)
• Maison des jeunes
• Coopérative d’habitation pour étudiantEs
• Centre pour filles victimes d’inceste
• Logements pour favoriser l’insertion sociale de mères monoparentales (Maison Pauline Bonin)
• Maison de répit
• Résidence pour personnes âgées
• Logements pour familles à faible revenu
• Plateau de travail pour favoriser l’insertion des jeunes (Annexe à Roland)
• Lieu d’entraide, de partage pour les familles
• Projets de nature culturelle…

La communauté privilégie certains projets, tout en demeurant ouverte à des suggestions. Retenons que les projets s’adressant aux jeunes et aux familles rejoignent particulièrement la sensibilité des SS.CC.J.M.

Ainsi à l’été 2002 la communauté, en lien avec le milieu, précise le sens à donner à la nouvelle vie de la Maison provinciale qui s’enracine peu à peu dans le… Carré St-Louis.

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Volume 1 Numéro 2 - Décembre 2006

Témoignage d'une fondatrice

Par: Pauline Bonin

Comment trouver des mots pour exprimer ce que je ressens face au projet de la Maison Pauline Bonin au sein du Carré St-Louis ? Je suis ébahie par la patience et la confiance des religieuses des SS.CC.J.M. Elles croyaient vraiment que nous pouvions poursuivre leur mission. Nous avons travaillé fort pour mettre sur pied notre projet. Il y a eu des hauts et des bas mais ce qui faisait notre force, c’était de partager avec les trois autres projets du Carré St-Louis nos inquiétudes et nos joies. Je veux faire un survol des émotions que j’ai vécues intensément.

Lorsque le comité provisoire a donné mon nom à la maison, j’étais très émue et fière en même temps. Lors de l’obtention de notre première subvention (Fondation Barthélemy-Joliette), nous pouvions enfin penser engager quelqu’un pour l’intervention et nous aider dans nos démarches.

Plus tard, nous avons obtenu aussi une subvention récurrente de l’ADRLSSSSL pour l’intervention : quel soulagement ! Lorsque j’ai assisté aux réunions des groupes de femmes avec Céline, c’était émouvant et stimulant. C’était aussi emballant de voir à quel point tout ce que faisait ces femmes pour s’en sortir.

Lorsque le Carré St-Louis a reçu le prix Henri-Pichette, j’étais honorée de faire partie d’un si beau projet. Lors des signatures chez le notaire pour l’acquisition de la maison, j’étais excitée, émue et reconnaissante envers les religieuses qui ont cru en nous. Enfin, on était propriétaire ! À la dernière assemblée générale annuelle de la maison Pauline Bonin, j’ai pu rencontrer des femmes qui ont été retenues pour entrer dans les logements en juillet 2006. Que de chemin parcouru!

Je pourrais vous parler longtemps de ce projet qui continue à me stimuler. La concrétisation de ce projet est là. Une intervenante verra au suivi des femmes hébergées ou non. Moi j’ai repris un poste au C.A. afin de mieux suivre l’évolution de ce beau projet.

Ensemble, nous pouvons crier haut et fort que notre projet est bien en marche et que nous nous efforcerons de trouver les ressources nécessaires pour l’avenir.

J’ai confiance et je sais que nous y arriverons ensemble parce que le groupe fait la force.

Vive la Maison Pauline Bonin et vive le Carré St-Louis !

La petite histoire d'un grand projet (2)

Par: Bernard Malo

Le Carré St-Louis comprendra donc plusieurs volets :

  • Le Carrefour des organismes (déjà un occupant des lieux, des groupes près des populations défavorisées. La partie du 144, St-Joseph est bien adaptée pour cette vocation);
  • Le projet Maison Pauline Bonin (la partie Ste-Anne, coin Ste-Anne et Fabre);
  • Le projet de l’Annexe à Roland (la partie cuisine, réfectoire et salles adjacentes);
  • Le projet de logements sociaux pour familles (la partie centrale);
  • Des projets culturels, à déterminer, particulièrement autour de l’utilisation de la chapelle.

Le Carré St-Louis est esquissé à grands traits. La communauté est prête à soutenir l’actualisation du plus gros et du plus grand complexe communautaire à avoir vu le jour dans la région.

Au fil des rencontres avec les religieuses, celles-ci manifestent par rapport au Carré St-Louis des préoccupations à trois (3) niveaux :

La faisabilité financière

  • pour l’achat;
  • pour la rénovation;
  • pour la pérennité des divers volets.

La gestion d’un tel projet

  • la formule juridique;
  • la propriété;
  • le partage des coûts;
  • la cohabitation (climat).

Les délais de réalisation

  • pour préciser les divers volets et recruter les maîtres d’oeuvre;
  • pour réaliser les études de faisabilité;
  • pour attacher financièrement l’ensemble du projet.

À partir de l’automne 2002, suite à une première phase qui consistait à identifier les orientations futures pour la Maison provinciale des SSCCJM, on enclenchera les études de faisabilité et l’analyse des pistes de financement.

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Volume 1 Numéro 3 - Avril 2007

L'Annexe à Roland au Carré Saint-Louis de Joliette

Par : Daniel Pagé, fondateur de la Maison Roland-Gauvreau

Il y a plus de dix ans, nous servions notre premier repas chaud à un groupe communautaire en réunion dans les anciens locaux de l’Annexe à Roland. De ce premier service est né le projet de créer des plateaux de travail qui allaient donner encore plus de place aux jeunes.

La maison Roland-Gauvreau ajoutait donc un volet à sa mission d’hébergement. Soutenir les jeunes en difficulté, le seul mot d’ordre important dans tout ce projet de développement.

Petit à petit les plateaux de travail se sont développés. Nous étions conscients, vu l’exiguïté des lieux, de préparer les jeunes à l’employabilité mais pas de leur apprendre un métier. Il faudrait, un jour, faire plus.

Quelques années plus tard se présente, grâce à la générosité des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie et à l’acharnement des groupes communautaires, la possibilité d’installer le projet de l’Annexe dans un lieu tellement plus grand et fonctionnel : le Carré St-Louis avec une cuisine professionnelle, une salle à manger commerciale et 4 salles de réunion.

Enfin, une infrastructure adéquate pour le rêve chéri mais en même temps un défi titanesque à relever parce que le projet nous oblige alors à franchir une étape capitale pour offrir aux jeunes une formation véritable qui pourra leur permettre de trouver un emploi après l’acquisition d’aptitudes, d’attitudes et de compétences essentielles dans le domaine de la restauration ou de l’entretien ménager. Parce que ces jeunes en difficulté en valent la peine, il devient impératif de réaliser ce projet dans un lieu plus adéquat avec une équipe qui accueille, écoute, respecte et forme.

Les jeunes sont le cœur de ce défi, entre autres, parce qu’il n’y a pas beaucoup de lieux qui leur donnent une telle place. Ce qui est emballant aussi c’est que toute la communauté peut donner de la valeur à ce projet. En effet si l’équipe de travail est impliquée au quotidien, nous, tous et toutes, pouvons soutenir le projet en choisissant d’y commander nos traiteurs, encore mieux en venant y manger régulièrement et en nous laissant séduire par ces jeunes qui ne demandent rien de plus que de nous démontrer leurs talents et leur ardeur au travail.

Bon appétit et bonne solidarité !

La petite histoire d'un grand projet (3)

Troisième partie
Par : Bernard Malo

À l’automne 2002, le projet du Carré St-Louis est dessiné… à grands traits. Tout reste à faire pour concrétiser les idéaux… pas tout à fait : le projet de la Maison Pauline Bonin est en gestation depuis plusieurs mois et il est supporté par un grand nombre de femmes engagées issues majoritairement d’organismes du milieu.

L’Annexe à Roland est en opération depuis quelques années, sa relocalisation au Carré St-Louis s’inscrit parfaitement dans son plan de développement. Le volet des 27 logements sociaux sera sous la responsabilité de la Société de Logements Populaires de Lanaudière (SLOP), cet organisme à but non lucratif assume la gestion de quatre (4) autres projets en habitation sociale. Le Carrefour des Organismes occupe déjà des espaces au Carré St-Louis. Finalement, le Conseil de Culture, suite à l’exploration de quelques projets culturels pouvant être logés au Carré St-Louis décidera de se retirer en décembre 2003.

Ainsi donc, des organismes aguerris, mais peu fortunés, doivent afin de réaliser le Carré St-Louis, trouver beaucoup de sous pour l’achat et surtout pour la rénovation du bâtiment et assembler un immense casse-tête où le défi consiste à mettre tous les morceaux en place sans même avoir la petite boîte avec l’image dessus. Nous devrons nous forger une vision commune pour atteindre nos objectifs.

À cette époque, se constitue le comité de coordination (le COCO) formé de représentants des divers volets, d’un membre du comité « aviseur » des SS.CC.J.M. et soutenu par l’organisation communautaire du CLSC de Joliette.

Le COCO identifie deux (2) priorités à court terme : l’élaboration de six (6) plans de travail (1 par volet et 1 pour l’ensemble) et compter sur une ressource humaine à temps plein pour soutenir la mise en place des nombreux morceaux.

Les plans de travail sont rapidement élaborés. Les échéanciers sont serrés : compléter les études de faisabilité avant l’été 2003 et viser l’acquisition pour le printemps 2004.

Grâce au financement de la Fondation Béati, de la Table des Partenaires du développement social et de la communauté des SS.CC.J.M., nous actualiserons aussi notre 2ième priorité. Ainsi à l’aube de 2003, le Groupe aménagement populaires (GALOP) peut engager Claudette Martel comme chargée de projet pour une période d’un an. La communauté mettra à la disposition de celle-ci un bureau situé au Carrefour des Organismes.

Le train en marche prend des allures de TGV… Une vingtaine de comités se met en branle… 5 corporations à créer… des études complexes de faisabilités à réaliser… des experts nous supportent gracieusement.

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Volume 2 Numéro 1 - Décembre 2007

Le Carrefour des Organismes de Lanaudière au Carré St-Louis de Joliette

Par : Francine Rivest, coordonnatrice de la table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière

Il y a 8 ans exactement, en octobre 1999, un premier groupe communautaire s’installait dans l’ancien Foyer Notre-Dame de la communauté des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. Dès février de l’année suivante, une dizaine d’organismes logeant à l’Académie St-Viateur se joignent à lui. C’est le début d’une belle aventure, méconnue jusqu’au moment où la communauté des sœurs annonce son intention de vendre leur maison provinciale tout en prolongeant sa mission.

Déjà en 2000, les groupes apprennent à se concerter entre eux et avec la communauté. Dès le départ, nous avions besoin d’une identité : le nom du Carrefour des Organismes de Lanaudière est alors trouvé ! Ce volet est identifié par la communauté comme important à soutenir. C’est à l’automne 2002 que les groupes logeant au Carrefour des Organismes adhèrent au grand projet du Carré St-Louis. Pour ces groupes, l’opportunité viendra concrétiser une recherche de stabilité au point de vue de leur fonctionnement.

L’apprentissage de la concertation, la familiarisation avec la gestion immobilière, l’ouverture et la confiance ne furent pas une mince tâche. Toutefois, à force de travail et de réunions, le Carrefour des Organismes de Lanaudière a été fondé officiellement le 10 décembre 2003.

Le Carrefour des Organismes est un regroupement d’organismes communautaires de la région de Lanaudière, œuvrant dans divers champs d’intervention sociale et visant la concertation et la consolidation, afin de favoriser le développement des groupes communautaires. Ses objectifs sont : favoriser la concertation et la consolidation des groupes communautaires, gérer collectivement un édifice communautaire, loger à moindre coût les organismes, développer des services en commun pour les organismes membres — services pouvant également être offerts à des groupes non membres — augmenter la visibilité des groupes et des services offerts.

L’autonomie de chacun des membres, l’approche communautaire dans le développement du Carrefour des Organismes, la contribution optimale des membres, la démocratie, la solidarité, l’échange, la concertation, la prise de décision consensuelle, la circulation d’information, la transparence, le respect des différences, la souplesse, l’ouverture d’esprit et la confiance sont les valeurs et les principes que partagent les organismes membres.

Aujourd’hui, 8 ans plus tard, le Carrefour des Organismes est composé de 14 membres actifs et de 4 membres locataires. Faute de ressources financières, le Carrefour ne peut assurer qu’un seul poste de travail, celui de la conciergerie. Pour les autres responsabilités que comporte tout organisme, les membres actifs se partagent la réalisation d’environ 55 tâches. Bel exemple d’entraide!

Longue vie au Carrefour !

La petite histoire d’un grand projet (4)

Quatrième partie
Par : Bernard Malo

Pour les personnes impliquées dans l’implantation de la Maison Pauline Bonin, l’Annexe à Roland, le Carrefour des Organismes, les Logements d’Amélie, du Carré St-Louis et de la future fondation, les mois de janvier à juin 2003 furent complètement fous.

Une véritable petite armée de fourmis travaillent en petits groupes sur divers mandats : rédaction du projet, études de faisabilité, plan de communication, incorporation des volets, financement, etc.… Et chacun des volets avait ses propres comités de travail pour s’arrimer avec le collectif. Des heures de réunions, des discussions nombreuses et la recherche constante du plus large consensus caractérisent cette période qui en laissa plusieurs essoufflés.

Au printemps 2003, la Fondation du Carré St-Louis de Joliette tenait ses premières rencontres. Le Carré St-Louis recevait ses lettres patentes, il devenait ainsi légalement constitué. Et une rencontre positive avec la communauté encourage nos petites fourmis dans la poursuite de l’aventure.

En juillet 2003, l’euphorie … la ville de Joliette accepte rapidement notre demande d’aide financière avec une importante contribution de plus de 500,000$.

L’été se poursuivra, marqué par le centenaire de la présence des SS.CC.J.M. dans le diocèse de Joliette. Dans le cadre des festivités, un souffle persiste : le Carré St-Louis comme l’incarnation de la poursuite de la mission de la communauté en terre joliettaine.

En septembre de la même année, les projets de la Maison Pauline Bonin et les Logements d’Amélie sont déposés à la Société d’Habitation du Québec (SHQ). Celle-ci constitue la principale source du montage financier. Sans les subventions de la SHQ, le Carré St-Louis ne verra jamais le jour.

Les nouvelles sont mauvaises. Il n’y a plus d’unités de logement disponibles. Les ententes tardent entre Québec et Ottawa afin de reconduire un nouveau programme.

L’automne 2003 sera à l’image d’une grande partie de 2004, une période difficile pour la patience des troupes. Pendant que les réponses de la SHQ se font attendre, les coûts de construction s’amusent à galoper joyeusement.

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Volume 2 Numéro 2 - Mai 2008

Regards du côté de la vie

Par : Agathe Dupuis, ss.cc.j.m.
Résidente aux Logements d’Amélie.

La Fondation du Carré St-Louis se met en route discrètement, au printemps 2003, à l’aube des fêtes du Centenaire de l’arrivée des sœurs à Joliette. Le projet Carré St-Louis est à ce moment en gestation, dans le rêve d’une communauté soucieuse de poursuivre autrement la passion de charité d’Amélie Fristel, et aussi dans le cœur de plusieurs personnes « de profonde humanité ». Donner à la lutte à l’exclusion et à la pauvreté un regard et une conscience actuelle, un cœur qui bat au rythme des besoins d’aujourd’hui, des mains qui agissent concrètement et ouvrent l’avenir. La Fondation épouse ce rêve audacieux, le porte avec la volonté de le soutenir dans le temps et risque l’aventure. J’ai eu la chance de faire partie du conseil provincial ayant piloté le dossier complexe du Carré St-Louis. J’ai vécu avec mes sœurs ce passage majeur de quitter la maison familiale et de consentir à ce qu’elle reprenne vie d’une autre manière. J’ai redécouvert une Amélie Fristel plus vivante que jamais, « rajeunie », moderne, présente à tout effort de mobilisation, indiquant l’avenir avec confiance et audace.

En continuité avec un appel personnel et en fidélité avec le charisme de ma communauté d’être proche des gens, je me retrouve locataire aux Logements d’Amélie. Dans la symphonie des boîtes et des déménageurs, j’arrive le 1er novembre 2006, avec enthousiasme et grand bonheur, ne sachant trop où la route conduira. Seuls comptent l’assurance d’être au bon endroit au bon moment et le désir de participer à cette vie « renouvelée »! 15 mois plus tard, il en a coulé de l’eau sous les ponts, et surtout il a neigé à en perdre le nord!

Que dire de cette vie qui a pris racine doucement, qui tâtonne, qui bouge et bouscule au gré des événements et des personnes qui donnent visage concret au Carré St-Louis. L’humanité dans ses grandeurs et ses misères, je dirais! De l’intérieur des murs du Carré St-Louis, je demeure un témoin émerveillé de la mise en route courageuse d’un projet complexe, de l’implication indéfectible des gens qui y croient, d’une volonté de reprendre la vie à même les misères sociales, les erreurs, l’inexpérience, les imprévus.

À la faveur des rencontres de corridor, à même des réunions qui assoient à la même table les acteurs principaux d’un même collectif, dans le secret des luttes connues et inconnues, je salue cette vie qui s’appelle courage, volonté de dialogue, ténacité.

Je suis touchée par les jeunes, les intervenants de l’Annexe et l’énergie contagieuse qui forme, encourage, appelle au dépassement et à la responsabilité. Je suis touchée par les personnes vivant avec une déficience intellectuelle, qui, de par leur implication au Carrefour des Organismes, transforment le monde en rendant ce lieu joyeux et plus humain. Je suis touchée par les familles qui triment dur pour joindre les deux bouts, par la solitude souvent « anonyme », dans un monde éclaté et sans concession pour les moins nantis. Je suis touchée par la cinquantaine d’enfants qui font vibrer « tout le quadrilatère », qui nous appellent à bâtir un monde différent et responsable, et qui nous « rafraîchissent le regard » sur la vie.

Oui, le rêve a laissé place à la réalité, une réalité mouvante, à chérir dans sa complexité, à soutenir, pour lui donner des ailes… des ailes pour la dignité, comme l’exprime si bien le logo de la Fondation. Être témoin et partenaire de cette vie au Carré St-Louis est un privilège… et une responsabilité! Merci la Vie!

La petite histoire d’un grand projet (5)

Cinquième partie : L’attente et le « fric »
Par : Bernard Malo, témoin privilégié de la grande aventure!

La principale source du montage financier pour la réalisation du Carré St-Louis est la Société d’Habitation du Québec (SHQ). Celle-ci administre les programmes Accès-Logis et Logement Abordable. Ces programmes visent la création de logements sociaux pour les personnes et les familles à faible et à modeste revenu.

En septembre 2003, la Maison Pauline Bonin et Les logements d’Amélie incluant L’Annexe à Roland déposent chacun une demande de subvention à la SHQ. Des demandes totalisant plus de 2 100 000 $. Le projet, hors de la SHQ, point de salut!

À la fin de l’année 2003, le Carré St-Louis fait rapport à la Communauté des SS.CC.J.M. de son étude de faisabilité. Malgré le support de la Ville de Joliette et en anticipant des réponses positives de la part de la SHQ, l’étude identifie un manque à gagner de 800 000$ pour attacher le projet. C’est beaucoup de sous à trouver dans le milieu! Les SS.CC.J.M. témoignent de leur confiance au groupe en invitant celui-ci à poursuivre le rêve un peu fou du Carré St-Louis de Joliette en visant décembre 2004 pour conclure la passation des biens.

Le groupe du Carré St-Louis sera, la majeure partie de l’année 2004, à 2 vitesses : en petite pour obtenir l’engagement incontournable de la SHQ et en grande pour glaner beaucoup, beaucoup de sous.

Du côté de la SHQ, malgré la précieuse collaboration et l’empressement indéfectible de ses intervenants au dossier, l’attente fut longue, un peu comme un vieillard qui espère de la visite en se berçant… attendre sans savoir. Malgré de nombreuses représentations et pressions politiques, personne n’avait de réponse. Si, une réponse : il y a un sévère blocage entre le fédéral et le provincial concernant le renouvellement de l’entente sur le Logement Abordable. Pas d’entente, pas de programme, pas de projet du Carré St-Louis. Et pour compliquer la donne, à l’instar du Québec en avril 2003, le Canada va en élection en juin 2004. Les élections sont généralement frigorifiantes, elles gèlent l’appareil gouvernemental même au printemps.

Le Carré St-Louis a été en grande vitesse dans la recherche de financement auprès du milieu. Les bonnes nouvelles se succèdent durant toute l’année 2004 : le Conseil régional de développement 100 000$; la Caisse populaire de Joliette 200 000$; une subvention récurrente de l’Agence de la santé des services sociaux pour la Maison Pauline Bonin 40 000$; le Comité local de développement 100 000$; les Villes de Notre-Dame-des-Prairies 25 000$ et de Saint-Charles-Borromée 30 000$; et le FRASA (Services Canada) 130 000$. Le milieu démontre une solidarité peu commune.

À l’automne 2004, l’entente sur le Logement Abordable est finalement signée. Peu après, la SHQ engage « conditionnellement » les projets de la Maison Pauline Bonin et des Logements d’Amélie incluant L’Annexe à Roland. C’est-à-dire que la SHQ réserve les unités de logements pour les projets à la condition que le Carré St-Louis finalise son montage financier. Cette bonne nouvelle en cache une autre moins bonne : la SHQ demande d’ajouter 300 000$ aux coûts de réalisation des projets. Les coûts des matériaux et de construction sont exagérément à la hausse. Un nouveau manque à gagner à trouver. C’est donc avec une joie contenue que les troupes accueillent cette nouvelle attendue depuis 15 mois.

Dans le prochain Tour du Jardin : le fric…le désarroi… et un dénouement heureux !

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Volume 3 Numéro 1 - Décembre 2008

La petite histoire d’un grand projet (6)

Sixième partie : Le fric… Le désarroi… Un dénouement…

Par : Bernard Malo, témoin privilégié de la grande aventure !

l’automne 2004, les projets de la Maison Pauline Bonin et des Logements d’Amélie sont retenus « conditionnellement » par la Société d’Habitation du Québec (SHQ). La prochaine étape est l’engagement « définitif » qui viendra consacrer la réalisation du Carré St-Louis.

À cette fin, l’architecte Jean-Pierre Bertrand, frappé par une grave maladie, planche néanmoins sur les plans et devis. Pendant ce temps, les artisans du Carré St-Louis piochent la clarification du cadre juridique et du modèle de gestion et, surtout, la recherche de financement : un manque à gagner estimé à 500 000$ mobilise le groupe à ce chapitre.

À l’hiver 2005, les bonnes nouvelles s’accumulent : hausse de la contribution de la SHQ; plusieurs octrois d’argent dont l’un de 130 000$ de Service Canada; le Carré St-Louis reçoit en février 2005 le Prix Henri-Pichette de la SNQ, lors d’une soirée particulièrement émouvante.

De février à juin 2005, le conseil d’administration du Carré St-Louis est très mobilisé à l’élaboration d’une campagne de financement. L’expertise du groupe dans ce domaine est plutôt limitée. Il a fallu beaucoup de temps pour développer les outils promotionnels et identifier un cabinet de campagne avec une présidence d’honneur. Finalement, la campagne de financement prévue pour juin 2005 est reportée en septembre sous la présidence d’honneur de la famille « Patrick Morin », représentée par François et Colette.

Le groupe fait relâche pour l’été avec le sentiment d’être près du but. À la mi-août, il y aura l’ouverture des soumissions et la campagne de financement viendra équilibrer le budget de réalisation. Le 17 août 2005… ouverture des soumissions… Bien que les coûts de rénovation aient été ajustés à la hausse de 10% en novembre 2004, à 3,1 millions de dollars, la soumission la plus basse de Hébert et Hébert est dévoilée à près de 3,7 millions. Consternation… un silence funéraire envahit la petite salle surchauffée de la Maison de la Coopération.

Après 10 minutes de découragement, les membres présents du Carré St-Louis concoctaient un nouveau plan d’action : bien sûr, la campagne de financement; mais aussi une analyse des plans et devis par l’architecte et l’entrepreneur pour identifier des coupures possibles; et enfin, développer une nouvelle proposition à soumettre à la communauté des ss.cc.j.m. en incluant un principe de prêt patient. Le temps presse, la soumission de l’entrepreneur, de loin la plus basse, n’est valide que pour une période de 60 jours.

L’automne 2005 fut marqué par la réalisation de la campagne de financement qui rapporta plus de 100 000$ (le manque d’espace ici nous incite à vous inviter à consulter le magnifique tableau d’honneur affiché dans la salle à manger de L’Annexe). L’analyse minutieuse des plans et devis entraîne des économies de 120 000$.

Finalement, un arrangement est intervenu avec les ss.cc.j.m. dans un climat de collaboration qui a toujours guidé nos relations.

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