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Bulletin de la Fondation
du Carré St-Louis de Joliette

LE TOUR DU JARDIN

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Volume 5 Numéro 2 Juin 2011

Le Carré St-Louis de Joliette, un projet bien né…
Par : Bernard Malo

Volume 6 Numéro 2 juin 2012

Le Carré St-Louis forcé de se refaire une beauté !
Par Claudette Martel

Volume 7 Numéro 1 Déc. 2012

La fondation soutien les jeunes en difficulté
Par Bernard Malo

Volume 8 Numéro 1 Déc. 2013
Ce qu’Amélie en dirait

Par : Stéphanie Godin,

Volume 5 Numéro 2 juin 2011

Le Carré St-Louis de Joliette, un projet bien né…

Par : Bernard Malo

Tout récemment, par une très belle fin d’après-midi comme seul le mois de mai peut nous en offrir, un groupe impliqué au Carré St-Louis de Joliette est joyeusement attablé à une terrasse du centre-ville.

La conversation s’engage sur nos états d’âme concernant le projet du Carré St-Louis : sa naissance, sa réalisation, puis le passage de la grande déprime de la dernière année pour dénicher les 800 000$ à mettre sur le bâtiment à l’espoir retrouvé aujourd’hui. L’un de nous lance : « pouvons-nous identifier un proverbe pour illustrer notre vision métamorphosée du projet depuis une année? »

« Après la pluie, le beau temps! »

« Petit à petit l’oiseau fait son nid! »

« Ti-train va loin! »

« Seuls nous allons plus vite, à plusieurs nous allons plus loin! »

L’une du groupe confirme les trouvailles de ses copains très conventionnelles. Fière de ses études en lettres, abandonnées en faveur du travail social, elle propose avec un désir mal avoué de passer à l’histoire :

« Aux projets bien nés… des partenaires attentionnés ! »

Le groupe sans voix, une rareté, se cotise pour lui offrir un petit ballon de rouge.

Le Carré St-Louis a eu une merveilleuse naissance. Le projet séduit le Conseil provincial des Sœurs Saints Cœurs de Jésus et de Marie (SS.CC.J.M.). Le fonctionnaire attaché au dossier à la Société d’Habitation du Québec (SHQ) s’implique à fond la caisse pour réaliser ce qu’il nommait son plus beau projet… il était à quelques mois de sa retraite après une longue carrière. La Ville de Joliette accepte de soutenir le projet dès notre première rencontre… oui sur le champ! Des professionnels en bâtiment, en plan d’affaires et en droit apportent gracieusement leurs expertises dans les études de faisabilité. Des dizaines de donateurs investissent de 5 000$ à 200 000$, tellement nombreux que le tableau d’honneur devient une vaste courtepointe. Sans compter les centaines de citoyens et de petites entreprises qui y vont aussi de leur soutien financier. Bien du beau monde à l’accouchement!!! Le Carré St-Louis est un projet bien né, enfanté par la collectivité.

Au printemps 2010, le ciel s’assombrit, la liste des travaux sur le bâtiment s’allonge : les systèmes de chauffage, les grands balcons du Carrefour des Organismes, les nombreux travaux de maçonnerie et la réfection des clôtures. Celles-ci sont vite jugées non-prioritaires et le projet de réfection reporté. Néanmoins, la facture s’élève à 800 000$. Jamais une telle déprime n’a frappé les troupes du Carré St-Louis. L’avenir semble bloqué par l’incapacité financière des volets et du Carré St-Louis de rencontrer de telles obligations, imprévues à l’acquisition.

Une nouvelle lutte pour la survie du Carré St-Louis s’engage à l’automne 2010. Une seule arme… le partenariat! La SHQ est sollicitée et elle contribuera substantiellement. La communauté des SS.CC.J.M. « rechoisit » le Carré St-Louis et apportera son appui. La Fondation du Carré St-Louis est très active afin de d’assurer la pérennité du patrimoine bâti. Il y a quelques mois, nous est donnée une partenaire inattendue. Une dame âgée lègue à son décès une partie de ses biens au Carré St-Louis de Joliette; la liquidation successorale suit son cours… on parle d’une somme pouvant avoisiner les six chiffres.

La réfection de la façade rue St-Louis est amorcée. Nous espérons compléter les travaux identifiés à l’été 2012. Nous avons obtenu environ les deux tiers des sommes requises pour réaliser nos objectifs. Par votre précieux soutien financier et celui de la collectivité, nous avons bon espoir d’assurer la sauvegarde du Carré St-Louis de Joliette, et surtout de poursuivre avec ardeur sa mission sociale. …

Revenons à la terrasse : notre groupe dynamique de reprendre en chœur : « le Carré St-Louis : aux projets bien nés… des partenaires attentionnés! ». Un joyeux toast là où trônait un ballon de vin rouge.

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Volume 6 Numéro 2 juin 2012

Le Carré St-Louis forcé de se refaire une beauté !

Par Claudette Martel

Un des objectifs de la Fondation du Carré St-Louis est de préserver la pérennité du bâtiment. Au cours de la dernière année, cet objectif a été notre grande préoccupation. On se rappelle qu’à l’automne 2010 la partie centrale du bâtiment abritant les Logements d’Amélie et L’Annexe à Roland a été confrontée à des travaux d’urgence de maçonnerie. La Société d’Habitation du Québec, principal bailleur de fonds des deux projets en habitation, a accepté de contribuer pour refaire toute la maçonnerie de la partie centrale du bâtiment.

Mais il en est tout à fait autrement pour le Carrefour des Organismes. En effet, ce volet ne bénéficie pas de liens privilégiés d’engagement et de responsabilités communes pour assurer la pérennité du bâtiment et, par le fait même, la pérennité des dix-huit organismes logés au 144 rue St-Joseph.

Lors de l’exécution de ces travaux, les experts ont constaté que l’état du mur du Carrefour des Organismes, adjacent à celui des Logements d’Amélie, cause problème à un point tel qu’ils ne peuvent faire les travaux de la partie centrale sans provoquer un risque d’effondrement de la pierre de ce mur. Devant cette situation d’urgence, l’entrepreneur accepte de faire les travaux et d’être payé au printemps 2012. La Fondation, de son côté, endosse cette décision.

Parallèlement, l’architecte fait une évaluation complète de l’état de la pierre de l’ensemble du bâtiment appartenant au Carrefour des Organismes. Surprise ! À plusieurs endroits, la pierre se retire de son ancrage et risque de tomber. Un investissement majeur est nécessaire pour régler le problème. Considérant les coûts élevés de la pierre existante, l’architecte propose un matériau alternatif à moindre coût qui respecte l’architecture du bâtiment. Comme le Carré St-Louis est situé dans une zone définie par un plan d’intervention architecturale, une demande de dérogation est adressée à la Ville de Joliette. Demande qui a été acceptée.

C’est un nouveau défi pour la Fondation et les membres du Carré St-Louis ! Mais...un sentiment de déjà vu nous habite… et c’est avec la même fougue et la même conviction que tous se relèvent les manches, et notamment le Carrefour des Organismes de Lanaudière, pour élaborer différentes stratégies de financement.

Tout comme à la réalisation, nos premiers partenaires, la Communauté des Sœurs Saints Cœurs de Jésus et de Marie et la Fondation du Carré St-Louis, réitèrent leurs appuis. Ces engagements rendent possibles la recherche de financement via les programmes gouvernementaux.

Ainsi, nous contactons le Centre local de développement de Joliette, le Ministère des Affaires municipales et de l’occupation du territoire et la Conférence régionale des Élus. En collaboration avec les représentants et soutenus par le Groupe d’Aménagement de Logements populaires de Lanaudière (GALOP), nous déposons trois demandes de financement. Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce financement car il est pour nous un levier important pour finaliser le montage financier. Nous sommes confiants de trouver le financement nécessaire.

La solidarité autour de ce grand projet social est toujours aussi présente, son enracinement témoigne du partage de nos préoccupations et, ensemble, nous pouvons déplacer des pierres…

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Volume 7 Numéro 1 Déc. 2012

La fondation soutien les jeunes en difficulté

Par Bernard Malo

À l’évidence, Joliette est une gare où nous saluons le départ de nombreux jeunes qui, dans la poursuite de leur cheminement scolaire, quittent notre communauté pour une formation spécialisée dans un CEGEP hors région ou plus fréquemment pour des études universitaires.

Beaucoup de ceux-là ne reviendront pas. Les amours, les amitiés et surtout les opportunités de travail les garderont loin de chez nous.

À la gare de Joliette débarqueront des jeunes en difficulté attirés par la ville. En effet, Joliette offre des facilités locatives peu communes dans le nord de Lanaudière. De plus, les services de dépannage et autres sont nombreux. À Joliette, nous pouvons y vivre à pied, loin du regard réprobateur de la communauté plus rurale, lorsque l’on est un jeune au parcours difficile.

Ainsi, Joliette conserve et attire les jeunes de 16-30 ans en difficulté. Près d’un millier (1,000) de jeunes de notre communauté joliettaine dépendent de l’aide sociale pour à peine survivre sans compter les « sans-chèques ». Cette détresse des jeunes a été reconnue par la Table des partenaires du développement social de la MRC de Joliette. Un comité de cette table a été formé afin de pousser la réflexion.

Leur conclusion a été la nécessité de créer un lieu d’appartenance pour ces jeunes en rupture sociale. Un lieu de dépannage (alimentaire, hygiène), d’écoute, de référence et d’activité. L’idée d’un Café de rue pour les jeunes en rupture sociale a pris forme : « L’Orignal tatoué, café de rue », est né.

Lors d’un appel de projets dans le cadre d’un programme de lutte à la pauvreté, l’Orignal tatoué a été reconnu comme l’une des grandes priorités à soutenir dans la MRC de Joliette.

Ainsi, le début 2013 verra l’implantation de L’Orignal tatoué dans des locaux du Carré St-Louis. La Fondation est fière d’être partenaire de cette nécessaire initiative par une contribution de $3,000.

Pour une société, la jeunesse est une richesse, d’où l’extrême importance de soutenir une partie de cette jeunesse qui a la vie moins facile sur le quai de la gare.

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Volume 8 Numéro 1 Déc. 2013

Ce qu’Amélie en dirait

Par : Stéphanie Godin,

Il y a déjà quelques saisons que j’orne fièrement le coin des rues Saint-Louis et St-Joseph. Vous dire que j’en ai vu de toutes les couleurs serait un euphémisme. Si certains croient que la pauvreté, l’itinérance et la misère humaine sont l’apanage des grands centres, je peux assurément témoigner du contraire.

Au fil des années, beaucoup de gens sont passés et se sont arrêtés près de moi, rêvant d’un lieu qui se voudrait accueillant, inclusif et positif pour les jeunes qui en ont le plus besoin. D’une oreille distraite, j’ai été le témoin privilégié de leurs réflexions, de tous leurs efforts de concertation et du travail acharné sur le montage financier, pour qu’enfin ce projet puisse être concrétisé.

Puis, un beau matin du printemps 2013, on a ouvert cette porte à côté de laquelle j’avais si longtemps partagé la solitude de la rue. Après toutes ces années, un café de rue naissait à Joliette.

Comme le soleil qui se faisait timide ces jours-là, il n’y eu pas beaucoup de jeunes qui fréquentèrent le café lors de ses premiers jours d’ouverture. Mais doucement, ils furent de plus en plus nombreux si bien qu’au mois de mai, ils étaient déjà une bonne vingtaine qui, quotidiennement, passaient devant moi pour se rendre au café.

Depuis, les choses se sont enclenchées à une vitesse folle. Toujours plus de jeunes. Toujours plus de nouveaux visages. Un peu plus de 350 sont venus à ce jour. Ils viennent au café pour manger, mais surtout pour briser l’isolement. Ils y trouvent une oreille attentive, un accueil chaleureux, un « break »» de la rue et une possibilité de se réinventer.

Lorsque les intervenants ne peuvent pas répondre à certains de leurs besoins, ils les réfèrent à d’autres ressources du milieu. C’est d’ailleurs une des assises du projet : être une plaque tournante de référence vers les ressources, un pont entre la rue et l’aide existante. Beaucoup de partenaires extérieurs viennent présenter leurs services directement dans les locaux du café, un modèle plus adapté à la réalité des jeunes, auquel ils répondent favorablement.

Je suis toujours très émue de constater l’élan de solidarité et l’esprit communautaire que ce projet a soulevé auprès des gens de Joliette. C’est devant cette démonstration de l’engagement de toute une communauté envers les plus démunis que continue de s’actualiser la mission du Carré Saint-Louis.

Jour après jour, je vois entrer ces jeunes toujours plus nombreux, tous plus différents les uns des autres, mais unis dans une même solitude face à la misère et à l’exclusion. Voir revivre ces lieux où jadis, mes consœurs et moi avons partagé tant de bons moments me fait chaud au cœur et me laisse à penser, qu’au fond, la vocation du lieu ne pouvait être mieux respectée que par l’ouverture de l’Orignal tatoué, café de rue.

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