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Deuil-Amis-Jo

Le décès de l’enfant…

         Les progrès de la médecine ont diminué la mortalité infantile. Mettre en terre son enfant est et sera toujours un acte contre nature. Que l’enfant soit bébé, jeune adolescent ou adulte, pour des parents, il est toujours l’enfant.

         Même si le chagrin est présent dans tout décès, après la mort d’un enfant, le chagrin éprouvé est différent… Quand on perd un parent, on perd, pour ainsi dire, le passé; à la mort d’un conjoint, nous perdons le présent, et quand un enfant décède, c’est le futur que nous laissons aller avec lui, parce que l’enfant est l’avenir du parent. Quand un enfant meurt, on ne perd pas seulement cet enfant, mais aussi les attentes, les espoirs, les rêves et les projets élaborés.

         Le lien entre parents et enfants est le plus intense de tous les liens, parce que les enfants sont une partie de leurs parents, et cette mort contre nature laisse très souvent les parents et souvent les membres d’une famille pleins de questions concernant le sens et la signification de la vie.

         Myriam fait des reproches à sa mère, après la perte de sa fille de 14 ans, décédée suite à une longue maladie. Deux ans plus tard, elle perd son fils de 18 ans dans un accident. L’apprenant, sa mère se précipite près d’elle, bouleversée et pleine de compassion. Lorsque la fille, envahie par le chagrin, vit arriver sa mère de soixante-quinze ans, elle lui cria : « C’est injuste. C’était ton tour, pas celui de mon deuxième enfant. » La grand-mère lui répondit doucement et sans reproches : « Tu as raison ». À ses amies, la grand-mère disait : « Cet  événement aurait pu  arriver où que ce soit, mais plus chez nous. »

         Beaucoup de parents ont pris part à nos rencontres sur le deuil et je réalise que la mort d’un enfant reste présente très longtemps ou plus précisément, elle est réactualisée à chaque événement important de la vie. Le besoin d’en parler, même après un ou deux ans, vient de là. On peut dire que dans la vie d’un parent qui perd un enfant, il y a que deux parties. Celle où l’enfant vivait, et celle où il n’est plus. Le reste n’a pas tellement d’importance.

         Que dire de l’effet de la perte d’un enfant sur la fratrie ?... Les enfants ne reçoivent plus grand-chose d’une maman qui ne sourit presque plus, qui met une assiette en trop à table et parle trop souvent, à leur goût, de la sœur ou du frère décédé-e. Pour la famille entière, les anniversaires de la naissance et de la mort de ce membre de la famille ne seront jamais oubliés. Ce deuil est aussi important pour la fratrie, et peu importe l’âge des membres d’une famille.

         Autre sujet en rapport avec le décès d’un enfant : le deuil à la suite d’une fausse couche, ou d’un avortement spontané ! Tout comme dans le deuil de l’enfant réel, une fausse couche n’est pas qu’un accident physique, ce n’est pas qu’une petite graine vraisemblablement mal formée qu’il vaut mieux éliminer, non. Il s’agit aussi de la perte d’un avenir, d’un rêve et donc un grand chagrin accompagné d'une gamme variée d'émotions. L’intensité du chagrin lors d’une fausse couche ne tient pas à l’âge de la grossesse, mais bien plutôt aux attentes, à l’espoir, à l’imagination, aux projets que les parents avaient pour l’enfant à venir. On trouve le même processus de deuil que lors d’un autre décès, i.e. négation, désolation et dépression, et par la suite, la réorganisation, par rapport à la vie de couple ou la vie familiale. Ce n’est pas ici le temps de juger qui que ce soit, mais même si parfois, cet événement est très difficile à vivre, il est important de rester présent aux membres de la famille en deuil. Tous les auteurs sont unanimes à dire que la perte d’un enfant est le deuil le plus difficile à traverser.

         Des parents séparés restent parents de leurs enfants, même s’ils n’ont plus de contacts entre eux. Le décès de l'un d'eux peut raviver des sentiments de culpabilité et des émotions de toutes sortes. Si le jeune ado ou adulte n’a pas de fixité en rapport avec sa vie, par exemple, que met-on sur l’avis de décès ? Où se placer lors de la réception funéraire ? Où ont lieu les célébrations et qui en décide ?... Car si les deux parents perdent bien le même enfant, la perte n’est pas vécue de la même façon par l’un et l’autre des parents.

         Je donnerais ici, un conseil aux parents qui perdent un enfant : « Il est très important de parler de cet événement tant et aussi longtemps que vous en ressentez le besoin ».

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Deuil-Amis-Jo

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Le décès de l'enfant
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Mortalité périnatale
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Engagements

Le tour du Jardin (accueil)
Vol. 14 No. 1 Juillet. 2018

Sr Agathe Beaudry, ss.cc.j.m.
Si vous avez des commentaires ou des questions, vous pouvez communiquer avec moi  à : deuilamis1@videotron.ca