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Heureux les miséricordieux,

car ils obtiendront miséricorde

Introduction

Le sens du mot "Miséricorde"

Compassion, miséricorde et bienfaisance

La miséricorde de Dieu

Une action de compassion : Le bon Samaritain

Conclusion

Temps d'intégration

LES BÉATITUDES

Les Béatitudes
Les Béatitudes, en général
Le bonheur à la manière de Jésus
Heureux les pauvres
Heureux les affamés
Heureux les cœurs purs
Heureux les doux
Heureux les miséricordieux
Heureux les artisans de paix
Heureux les affligés
Heureux les persécutés
L'homme et la femme des Béatitudes

Joie des êtres compatissants, ils éveilleront la compassion.
Quel bonheur pour ceux qui se laissent toucher par la souffrance des autres,
oui, ils seront eux-même soulagés.

Introduction

Dans la deuxième vague de ce volet sur le bonheur en relation avec le prochain, il faut maintenant aborder certaines réalités qui ne sont pas de tout repos. Rappelons-nous que notre relation avec le prochain ne manque pas de nous éclairer sur notre relation avec Dieu.

« Ce que tu fais au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que tu le fais ». (Mt 25,40)

Si les doux qui ont une colonne vertébrale, n’attaquent pas, se maîtrisent et se tiennent debout, cela ne suffit pas et Jésus nous appelle à aller plus loin.

Regardons notre monde… Serait-il un monde sans pitié ? La science et la technique qui prétendent tout régenter, font appel à la froide raison mathémathique; la société industrielle ne pense qu’à la rentabilité, suscitant l’âpreté des revendications sociales; la politique comme l’économie connaissent des luttes sans merci; le terrorisme, qui se répand partout, frappe aveuglément; la guerre compte des milliers de morts; et que dire d’un éventuel conflit atomique…

Ce monde ne laisse pas facilement de place aux émotions, aux sentiments, à la compassion active… Ce monde dur et sans pitié fait-il une place à la miséricorde ? à la compassion ?

Pour ce monde dur et sans pitié : Jésus, aujourd’hui comme hier proclame : « Bienheureux les miséricordieux… car ils obtiendront miséricorde. » Bienheureux les matriciels car ils seront matriciés (Chouraqui). Bienheureux ceux qui ont un cœur ouvert à la misère (compatissants) car on accueillera leur misère…

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Le sens du mot « Miséricorde »

Ces proclamations révèlent les valeurs de Dieu. Faisons un peu de sémantique, c.a.d. regardons le sens du mot « Miséricorde »… Dans le mot <Miséri-corde... > on retrouve les mots misère et cœur.

Dieu, au cœur de la misère des êtres humains. Misère aux cent visages. Misère des corps meurtris. Misère des cœurs blessés. Misère des esprits aliénés. Misère du péché... Misère de... et on pourrait continuer la liste de nos misères. Cette béatitude ajoutée par Matthieu traduit un enseignement de Jésus qui se réfère à une vision de Dieu largement révélée dans l'Ancien Testament (A.T.), Dieu plein de pitié (compassion) qui enseigne la miséricorde de Dieu (le pardon).

Nous savons que la Bible écrite dans 2 langues; grecque et hébraïque nous permet de comprendre un peu mieux le sens au mot « miséricorde » 2 sens différents mais complémentaires.

L'A.T. grec utilise: - l'adjectif "miséricordieux", - le substantif "miséricorde" et - le verbe "faire miséricorde" dans le but surtout de les appliquer à Dieu. La pensée biblique veut faire saisir un attribut essentiel de Dieu dans sa conduite envers les hommes : "Yahvé est un Dieu miséricordieux" (sacrement).

L'A.T. hébreu désigne par le même mot les entrailles et la miséricorde (l'utérus, le sein maternel).

Explorons d'abord l'.A.T. pour comprendre le sens de la miséricorde : compassion et pardon. Disons que l'histoire d'Israël est la merveilleuse saga de la miséricorde divine.

Dans Exode (3, 7-8) on lit à l'épisode du Buisson ardent : Yahvé dit dans un premnier temps : « j'ai vu la misère de mon peuple; j'ai entendu ses cris devant ceux qui l'accablaient (donc pas insensible à ses appels angoissés); oui, je connais ses douleurs… »  Et c'est ainsi que Dieu a montré : 1. Une compassion : il a vu la misère de son peuple déchu... il a été pris aux entrailles… 2. Dans un deuxième temps de la miséricorde : le pardon des péchés, c'est décidé, j'agirai, je le ferai, je le délivrerai ou une autre traduction « Je descendrai le délivrer de la main des Égyptiens et je le ferai monter vers une terre où coule le lait et le miel » (Pays de Canaan)

Dieu a vibré à cette humanité victime de l'erreur, de la faute des origines d'Adam et d'Ève - qui se détournent de Dieu, qui se détournent du bien, pour se tourner vers eux... pour se tourner vers le mal... (c'est le péché)… c'est la fermeture… Moïse est le prophète libérateur… qui est annonce de l’autre libérateur (Jésus le Christ).

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Compassion, miséricorde et bienfaisance

Revenons à la compassion qui peut aussi s’appeler de la bienfaisance = habitude à faire du bien donc bienfaisance active de Dieu à l’endroit de toutes sortes de misères, de pauvreté y compris la pauvreté la plus matérielle : L'A.T. définit la miséricorde comme un sentiment de compassion, de pitié, qui incline Dieu vers l'être humain, vers le misérable, au sens fort du terme, pour lui donner ce qu'il n'a pas. Par la compassion, Dieu mesure l'étendue et la profondeur de la pauvreté de ses enfants : manque de nourriture (Ps 111, 4-5), manque de vêtement (Ex 22, 25-26) et de (Gen 3, 21) ou besoin de protection (Ps 86, 14-16)

Être miséricordieux, dit Chouraqui c'est être pris aux entrailles, être matriciel devant une situation de mal ou de misère. À partir de l'A.T. hébreu, on peut donner une définition des miséricordieux qui s'accorde avec l'étymologie du terme français les cœurs attentifs aux misères donc compatissant St Jean Eudes écrivait « celui-là est miséricodieux qui porte dans son cœur, dans ses entrailles, par compassion, les misères des misérables » O.C tome 8 p. 53

Vivre la compassion « miséricordieuse » part d'un état intérieur qui se traduit dans un agir… car la miséricorde en plus d'être active, est une attitude; elle se signale dans la manière d'agir envers autrui (comme la douceur). Les compatissants sont ceux qui effectivement ouvrent leur cœur aux autres et posent des gestes pour soulager leur détresse.

La compassion miséricordieuse c'est la vibration du cœur à toute misère; le remuement des entrailles au contact du malheur; le mouvement qui porte à réparer, soigner, sauver...

Le 2e aspect de la miséricorde de Dieu c’est l’aspect de la bienfaisance (habitude à faire du bien) active de Dieu à l’endroit de toutes les sortes de misères, de pauvreté y compris les plus matérielles : manque de nourriture (Ps 111, 4-5); de vêtement (Ex 22, 25-26) et de (Gn 3, 21); ou besoin de protection (Ps 86, 14-16). C’est la miséricorde compatissante ou la compassion…

La bienfaisance active, la compassion à l'endroit des personnes dans le besoin, besoin de salut. Jésus les a vécues dans sa sensibilité profonde. Elle s'exprime par une tendresse personnalisée faite de compassion, de bienfaisance active, il a fait quelque chose, il agit. Le miséricordieux, c'est celui qui accueille la vie, la protège et la transmet, comme la matrice ou l'utérus accueille la vie, la protège, la transmet.

Des exemples dans : (Mt 20, 34 les aveugles) « Pris de pitié Jésus leur toucha les yeux et aussitôt ils recouvrèrent la vue.  Et ils se mirent à sa suite ».

(Mc 9, 22) la veuve de Naim; un fils unique... Le Seigneur fut pris de pitié...

(Mt. l5,32) les foules... Jésus en eut pitié car les gens étaient des brebis sans berger

Texte du Jugement dernier (Mt 25, 31-46) Luc rapporte en (6, 36) les paroles de Jésus à ses disciples; « Devenez compatissant comme votre Père est compatissant ». C'est une prière qu'il leur adresse de la part du Père.

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La miséricorde de Dieu

Dans la Bible aussi, le mot la Miséricorde est donc statistiquement appliqué à Dieu, plutôt qu'aux êtres humains, dans une proportion de 3 (homme) à 4 (Dieu). Cette miséricorde s'exerce à l'égard des personnes qui sont dans la misère particulièrement soit la misère du péché; sacrement de la Réconciliation ; le pardon divin;

Et Dieu a été affecté en voyant la misère morale de l'homme et de la femme, en voyant leur malheur... et il a voulu sauver cette humanité en agissant, en faisant quelque chose pour exprimer qu'il est attentif à cette humanité misérable et malheureuse, il est ainsi miséricordieux... Sa décision, en voyant ce désastre : envoyé son Fils, son unique ainsi il donnerait des mains et des pieds à sa miséricorde, il la rendrait concrète. Et Jésus, par sa mort et sa Résurrection, accorde le pardon divin des fautes aux humains blessés par le péché. Et depuis l'avènement Jésus Christ, la miséricorde de Dieu est réelle, effective à chaque fois que nous nous reconnaissons "pécheurs" c.à.d. en situation de besoin de pardon. Le signe visible du sacrement vient confirmer ou vient rendre visible le pardon donné en Jésus. Et c'est la réalité de notre péché qui fait que la grâce de Dieu soit une grâce et notre salut, le salut.

Il n’y a de miséricorde que par référence et participation à la miséricorde de Dieu. Et Jésus l’a compris puisqu’il a dit : « Qui voit le Père voit le Fils et qui voit le Fils voit le Père ».

L'Évangile nous le prouve constamment que Jésus a pratiqué ces deux aspects de la miséricorde : le pardon des péchés. Comme son Père, Jésus a pratiqué le pardon divin, le pardon des péchés donné aux pécheurs; à ceux et à celles qui se reconnaissent pécheurs – faibles et qui s’ouvrent pour accueillir le pardon du Seigneur miséricordieux.

La miséricorde, Jésus en témoigne surtout par sa prédilection pour ceux que l'on appelle les pécheurs qui ont besoin de salut. Souvent les personnes se trompent sur Dieu, ils pensent qu'il est un tyran qui requiert le sacrifice. Jésus brise ce processus de facture à payer et de bouc émissaire : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs; c'est la miséricorde que je veux et le sacrifice ». (Mt 9, l3)

Rappelons-nous : Marie-Madeleine, Lc 7, 36-50; la femme adultère Jn 8, 1-11; la samaritaine Jn 4, 1-42; la parabole de l'enfant prodigue Lc 15, 11-32. Dans tous les cas, on y retrouve le même processus : se reconnaître "pécheur", accueillir le pardon offert en Jésus-Christ.

En regardant le comportement de Jésus nous comprenons mieux le Père miséricordieux, tel que le psaume 86, l5-l6-l7 : « Mais toi, Seigneur , Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité, tourne-toi vers moi, pitié pour moi, donne à ton serviteur ta force et ton salut au fils de ta servante, fais pour moi un signe de bonté... »

Il est exact de dire aussi, au niveau de l'être, que le Christ n'est pas seulement par son agir, miséricordieux, qu'il est la miséricorde (être). En lui, les deux abîmes communiquent : celui de la plénitude aimante de Dieu et celui de la détresse humaine. Au vide, la plénitude... l’ère béatitude.

Par la miséricorde, il va plus loin; il ne se montre pas seulement sensible à la misère, il ne dit pas seulement qu'elle l'atteint et qu'il en souffre: il y remédie. « Tu as pitié de nous, dit le Livre de la sagesse, parce ce que tu peux tout ». (Sag. ll, 25)

La grande leçon des prophètes, c'est que grâce à la miséricorde, la conversion est possible. Les psaumes reprennent le même refrain : éternelle est sa miséricorde. Rappelons-nous David : « Pitié pour moi....en ta grande bonté efface mon péché »  La tendresse, avec Dieu, on n'en sort pas, elle est au fond de la miséricorde, elle remonte toujours à la surface. (Psaume 103)

L'.A.T. nous dit que la miséricorde est possible; Dieu n'est pas rancunier... sa miséricorde est infatigable : « Peut-on trouver un Dieu comme toi ? » « Noie nos péchés au fond de la mer » (Mi 7, 18). N'oublions pas qu'il fut un temps dans l'A.T. où Dieu pour se révéler déclarait : « Je suis Dieu et non point homme. Au milieu de toi je suis le Saint » (Osée 11, 8). Le saint du N.T., d'aujourd'hui, nous le savons, a pris corps en Jésus le Christ : « Je suis Dieu et je suis homme ». L'humanité du Christ donne à sa miséricorde une qualité d'amour au-delà de ce que l'A.T. pouvait suggérer. Que le cœur de Dieu soit aussi un cœur d'homme, voilà que sa miséricorde nous atteint au plus intime de nous-mêmes.

Contemplons Jésus dans sa bienfaisance active envers les personnes qui ont besoin de salut (miséricorde); qui ont besoin de compassion.

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Une action de la compassion : Le bon Samaritain

Approfondissons maintenant une action de la compassion en présence de personnes dans le besoin matériel de bienfaisance concrète… Visualisons la parabole du Bon Samaritain.

Compatissant - miséricordieux ce Samaritain pris aux entrailles par le blessé de la route (Luc l0, 33), Chouraqui l'appelle le matriciel, celui qui a été le vrai compagnon proche du Samaritain blessé? Un légiste demande à Jésus : Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Jésus lui dit : Dans la loi qu’y-t-il d’écrit ? Il répond : Tu aimeras le Seigneur de tout cœur… etc… et ton prochain comme toi-même pour l’amour de Dieu… Bien répondu, dit Jésus, fais cela et tu vivras… Alors le légiste demande : Qui est mon prochain ? Et Jésus reprit : Un homme… Le maître de la Torah répond à la question « Qui a été le prochain du blessé » « Celui qui l'a matriciez » (qui a pratiqué la miséricorde) (Lc l0, 37).

Regardons de plus près cette parabole qui est éclairante dans notre façon d’être compatissant et compatissante.

La question du départ : « Que faut-il faire pour avoir la vie éternelle en partage ? »

Les personnages: 

Un homme blessé par "Les brigands"; qui le laissent là à demi-mort; un prêtre, un lévite passent l'autre côté de la route; ils respectent la loi, ils s'en tiennent à la loi (toucher un mort= une impureté légale), la loi ou l'amour... la loi ou la personne.

Le Samaritain; (ténor de la parabole) les samaritains des indésirables, des colonisés, des parias assimilés aux immigrés, aux étrangers donc des indésirables.

Regardons le Samaritain de plus près : Les gestes sont décrits par des petits verbes incisifs qui nous montrent les nuances multiples et variées de la compassion; était en voyage - quelqu'un qui va à la rencontre de... Le samaritain vit... "Voir" selon l'Évangile suppose la vision de la foi, la vision de l'amour (le lévite ne voit que physiquement) le prochain est celui qui se trouve là... proche, sur notre route. Touché de compassion... il intériorise la vision de l'autre (voit avec le cœur). VOIR – ÊTRE TOUCHÉ (2 activités de la sensibilité que suppose la compassion).

- S'approcha... Comment aimer sans se faire proche. La compassion miséricordieuse suppose une approche spéciale, son approche au Samaritain implique : délicatesse, patience, apprivoisement.. capacité de se faire adopter par celui qui est dans le besoin. La miséricorde n'est pas matérialiste. La compassion se laisse accueillir.

Il faut se faire pardonner d'être miséricordieux. Il faut parfois se faire pardonner d’être ce que l’on est. Il pose des gestes inspirés par sa compassion miséricordieuse :

- Bande les plaies... suppose un soin infini. Soigner à la fois les blessures du corps et les meurtrissures intérieures.

- Verse l'huile et le vin... des soins concrets, une charité en actes...

- Le Samaritain conduit ce malheureux chez l'hôtelier; on ne laisse pas tomber l'autre après les premiers soins d'urgence. À cause de sa compassion il prend en charge le blessé; il s'engage dans un suivi de la charité. (Et c’est pourquoi Chouraqui l’appelle le matriciel parce qu’il a été pris aux entrailles par le blessé et a été le vrai compagnon proche du Samariatain. À travers ce samaritain, la compassion miséricordieuse nous est révélée comme l'être même de Dieu.

RÉPONSE À LA QUESTION DU DÉPART

Lequel a été le prochain ? Celui qui s'est fait proche.

Aux paroles du légiste: Que faut-il faire pour avoir la vie éternelle en partage ?

Jésus lui dit : « Va et toi aussi fais de même. »

De cette parabole 3 mots à retenir :

1 )  PROCHAIN :

Tout est dans le mot ! le prochain est proche… il est tout près de moi, si près que parfois je ne remarque même plus sa présence à force d’être habitué à cette personne qui fait partie de ma vie quotidienne; qui croise ma route de chaque jour. Qu’il soit tout près ou éloigné, le prochain est d’abord celle qui a le plus besoin de moi. Le répéter… Avant tout… Avant le reste. Cette personne a besoin : d’aide; d’être écouté; regardé; d’être soutenu; aimé d’urgence… La personne qui est dans le besoin est toujours mon prochain; elle fait partie de la même famille humaine que moi… elle est de la même famille de Dieu que moi… Tout être humain sans distinction est mon prochain.

2 )  SE RAPPROCHER

Pourquoi se tient-on parfois éloigné du prochain ? Parce que l’on craint d’être entraîné trop loin si on se met à le regarder… Et pourtant on sait bien qu’il n’y a qu’une seule attitude possible devant un être humain : se rapprocher de lui s’il est dans la détresse; se rendre le plus proche possible afin qu’il nous voie et qu’il ne se sente pas seul; venir tout près et l’aider à se relever; l’aider à se tenir debout tout seul, comme un homme, comme une femme. Alors on devient le prochain de ceux et celles qui sont délaissés dans leur fossé de détresse.

3 )  LES SAMARITAINS

Les bons samaritains (les personnes remplies de compassion miséricordieuse) de votre monastère sont connus de l’intérieur et de l’extérieur… Les bons samaritains sur tous les lieux où les vivants appellent de l’aide ! Des vivants qui manquent d’amitié; qui n’ont pas d’abri; pas d’oreilles qui les écoutent; qui sont écartés de partout parce qu’ils sont étrangers (ne partagent nos idées, nos méthodes etc…) qui ne parviennent pas à faire entendre leur voix et leurs droits. Les samaritains : ne mesurent pas leur temps, ils ne calculent pas avant de donner; - ils ne font pas de tri; ils s’approchent de tous sans distinction, car pour eux tous sont des êtres humains criant à l’aide; ils n’ont qu’un souci : venir et secourir sans tarder et sans compter, selon leurs moyens.

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Conclusion

En finale la compassion misséricordieuse est révélée comme béatitude dynamique; en mouvement, il s'agit de faire, de poser des actes qui incarnent, qui engendrent l’amour. Ce que je fais engendre l'amour ou tue l'amour ?

Dans son livre : Sermon sur la Montagne, P. Monier p. 45. « Prenez la misère dans votre cœur… Aimez, aidez non la Justice, la Foi, l’Humanité abstraite mais vos proches. Un atôme de bienveillance vaut plus que dix tonnes de vivres. »

Parce que le Christ est ressuscité, les disciples du Dieu vivant ne peuvent pas aujourd'hui, enfermer la béatitude de la miséricorde dans le seul domaine de la vie privée… Sacramentelle.

La béatitude de la miséricorde embrasse tous les services que l'on est appelé à rendre au prochain. Parler de miséricorde nous amène à parler d'une autre sorte de miséricorde : le pardon donné aux autres. La demande à Jésus : « Combien de fois devrais-je pardonner les offenses à mon frère.? Irais-je jusqu'à sept fois? » Mais Jésus répond : « Pas jusqu'à sept fois mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois »

La parabole du débiteur impitoyable se termine sur ces paroles: « C'est ainsi que vous traitera votre Père céleste si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur... ». Au auparavant Jésus avait dit : Mt, 5, 23-26 et Mt 6, l4-l5; « Oui, si vous pardonnez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos manquements... » « Ne jugez pas pour n'être pas jugés car du jugement dont vous jugez on vous jugera et de la mesure dont vous mesurez on usera pour vous » (Mt. 9, l3)...

La miséricorde, c’est l’état d’âme de celui, de celle qui ne peut voir la misère sans la mettre dans son cœur… Jamais Jésus n’a béatifié « le chacun pour soi ». Le miséricordieux est perméable à la misère des autres, est perméable à l’amour généreux de Dieu.

Heureux toi le misérordieux… Heureux es-tu si la misère des autres te touche le cœur. Heureux es-tu si tu ne le juges pas et si comme le bon Samaritain tu descends de la monture de tes suffisances, tu te penches vers l’autre, tu lui tends la main pour penser les plaies de la vie.

Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde…

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TEMPS D’INTÉGRATION

Jésus m’invite à la miséricorde : Jésus fait miséricorde :
Par sa vie;
Par sa parole;
Par son pardon;
Par son enseignement;
Par ses attitudes;

Lc l8,35
Lc 6,27
Lc,7,36
Lc 6,36
Jn l0,11

Avec ses mains;
Avec ses pieds;
Avec ses yeux; 

Mt,20,29 ; Mc 8,22
Jn 4,1;  Jn 4,43
Jn 8,1
  • Quel geste de miséricorde, de pardon, de réconciliation le Seigneur me demande-t-il dans le concret de ma vie ?
  • Miséricorde envers ?
  • Pardon pour ?
  • Réconciliation avec…

Bienheureux vous tous qui acceptez de fermer les yeux sur une erreur,
une faiblesse, qui êtes capables d’excuser, de comprendre.

Bienheureux êtes-vous si vous savez prendre du temps
pour apaiser et pour soulager la misère sous toutes ses formes.

Pour Jésus, l’amour effectif des gens dans la misère est prioritaire comme l’est aussi, le pardon effectif des ennemis.

Or, est-il une manière plus belle et plus efficace de pardonner à son ennemi que de l’aider quand il est mal pris ?

Voulons-nous être heureux ?

Pratiquons la miséricorde…

C’est un chemin privilégié de bonheur.

C’est aussi un chemin à notre portée dans la vie de tous les jours…

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Sr Lise Marsan, ss.cc.j.m.
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