Page d'accueil Menu: Histoire Menu: Spiritualité Menu: De par le Monde Menu: AmiEs des ss.cc.j.m. Menu: Divers Menu: Plan du site
Page accueil spiritualité/Saint Jean EudesPrièresPrières eudistesRéflexionsMéditations du RosaireAide spirituelleChroniques spirituellesLes BéatitudesLes femmes dans la BibleLa Trinité dans la tradition johannique

Amélie Fristel et nous aujourd’hui

Nos contemporains ressentent fortement, me semble-t-il, le besoin, peut-être même l’extrême urgence de retrouver dans leur vie une dimension spirituelle. Ils ont le sentiment qu’à défaut de retrouver cette dimension spirituelle, leur vie tout entière leur échappera.

Les gens sont actuellement en recherche d'un sens à ce point qu'ils vont glaner dans les spiritualités orientales, qu'ils vont quémander à des sectes de tout acabit. Nous serions coupables de ne pas leur parler de ce qui nous fait vivre, de ce qui est le pôle intégrateur de notre vie, de ce qui balise notre relation à Dieu et aux autres.

Comme fils et filles de Jean Eudes et d’Amélie Fristel, nous avons à rendre compte de la pertinence et du dynamisme toujours actuel de ce patrimoine spirituel qui repose entre nos mains. Notre façon d'«éclater de vie» parle plus fort encore que toutes nos paroles... Saint François d'Assise disait: «Prêchez l'Évangile à tout instant. Au besoin, servez-vous des mots!»

Ce qui a fait vivre Jean Eudes et Amélie Fristel peut nous faire vivre encore en ce 21e siècle débutant. Les Congrégations et tous les «Amis-es» qui se nourrissent de leur spiritualité en sont une preuve.

Comme chrétiennes et chrétiens, nous sommes appelés(es) à choisir la manière personnelle dont nous allons répondre à l’amour de Dieu, la forme particulière que prendra pour nous personnellement la suite du Christ, la façon unique dont se manifestera concrètement la cohérence de notre baptême, la manière de donner chair aujourd’hui à l’Évangile pour nous.

Jean Eudes parle de 2 temps - 4 mouvements en vie spirituelle, comme c’est le cas dans tout amour :

CHRONIQUES SPIRITUELLES

Qu'est-ce que la spiritualité?
Grandes lignes de la spiritualité contemporaine
Les Écoles de spiritualité
L'École Française de spiritualité
La spiritualité de l'École française est une spiritualité de l'Incarnation
Le Baptême à la lumière de la spiritualité École française
L'appel à la mission
La spiritualité du Cœur
La démarche eudiste, une démarche collée à la vie
Dans la lignée de Jean Eudes,
Amélie Fristel et sa Congrégation
Dans la lignée de Jean Eudes (la suite)
Amélie Fristel et nous aujourd'hui

  • Les deux temps : accueil - don...
  • Les quatre mouvements : s’ouvrir... contempler en rendant grâce... vivre le pardon... se donner à Jésus pour vivre de sa vie...

Jean-Jacques Olier, un ami de Jean Eudes, résume en «trois moments» les temps de la vie spirituelle :

  • Jésus devant les yeux... (contemplation)
  • Jésus dans le cœur... (amour)
  • Jésus dans les mains... (engagement).

De toutes manières, en spiritualité (et c’est vrai encore davantage en spiritualité bérullienne), le mouvement de «séduction» est premier. C’est bien ce qu’on trouve exprimé dans la parabole de «la perle cachée dans un champ» : c’est parce qu’on a trouvé la perle précieuse qu’on accepte de se départir du champ... Mais une fois «en amour», de quelle «folie» ne sommes-nous pas capables? Comme dit Georgette Blaquière : «On n’est jamais aussi libre que quand on est debout dans l’amour pour dire «oui» à l’amour offert.» (Georgette Blaquière, L’Évangile de Marie)

Nous avons tenté de voir, en parlant de la spiritualité d’Amélie Fristel, où était l’amour qui l’a mise en marche et ce qu’il l’a amenée à faire. Peut-être serait-il bon, pour donner des suites à la chronique précédente et même à l’ensemble de ces chroniques, de nous poser la question pour nous : «Où est l’amour qui nous met en marche?» et de trouver, dans sa démarche simple et ordinaire des jalons pour notre propre vie spirituelle. 

Je rappelle quelques-uns des éléments sur lesquels je me suis un peu attardée : 

  • L’importance de savoir «se recueillir», comme le disait souvent l’une de mes amies enseignantes...
    Si l’on ne se possède pas, comment se donner?...  L’importance aussi de savoir où l’on va et pourquoi on y va...
  • L’intériorité se vit dans «l’attention», la «présence» à ce qui est notre lot quotidien... C’est cette attention qui nous permettra de percevoir les appels du Seigneur sur nous... et de vivre à plein!... Car Sa volonté sur nous, c’est notre bonheur!
  • Une spiritualité de l’amour n’est, ni plus ni moins, que la volonté de manifester par des gestes d’amour vis-à-vis ceux et celles que le Seigneur met sur notre route, l’Amour qui réjouit notre cœur; notre Baptême nous engage à être «d’autres Jésus en la terre»...  Et le Cœur de Jésus, en plus d’être un modèle pour notre amour, est «le Supplément divin» à notre difficulté à aimer...
  • Le mystère de l’Incarnation de Jésus nous amène à une plus grande foi en l’humanité... et à plus d’humanité dans nos faits et gestes, dans la conscience de la dignité et l’unicité des personnes... 
    D’où le souci des pauvres... et il y en a sur toutes nos routes!   «Restez où vous êtes, mais rappelez-vous qu’ils sont là!»
  • Le souci de vivre «habité(e)» et «relié(e)»... Être des agents-es de la mise en réseau des personnes...
  • L’humilité (Dieu à sa place, moi à la mienne..) et la confiance... Ne jamais séparer les deux!... «Quant à moi, plus je me sentais pauvre et sans ressources, plus je me sentais poussée à faire quelque chose. Je ne tournais alors vers les Cœurs de Jésus et de Marie, et le moyen de faire ce que j’avais à faire m’était aussitôt donné. Je ne me souviens pas qu’ils m’aient jamais rien refusé!», disait Amélie Fristel.

De toutes façons, que l’on prenne les choses par un bout ou par l’autre, n’importe quel pas nous met en marche, et c’est l’essentiel. On raconte que Jean de la Croix n’en finissait pas de se lamenter sur ses grandes pauvretés spirituelles. Un jour, il entendit Jésus lui dire: « Jean, tu perds ton temps!  COMMENCE!... » 

Eh bien!  Commençons… et qu’Amélie Fristel nous y aide!

C’est avec leur personne, marquée d’une brûlure intérieure, que Jean Eudes, Amélie Fristel et, d’ailleurs tous les saints, ont inspiré ceux qui se réclament d’eux. Ce que l’on retient d’eux, ce ne sont pas tant leurs superbes discours (Jean Eudes, plus bavard qu’Amélie Fristel, a prêché et écrit plusieurs milliers de pages) que leur manière d’être présents à ce que vivait leur cœur profond. La vie spirituelle, religieuse ou laïque, est ce qui «anime une personne», la met en marche, la «brûle»… et la rend «contagieuse».

C’est en faisant référence à cette brûlure intérieure qu’Etty Hillesum, une Néerlandaise morte dans les camps, priait: « Je vais t’aider, Dieu, à ne pas t’éteindre en moi. »  Faisons la même prière.

Marchons dans la foulée de Jean Eudes et d’Amélie, et nous irons loin!

Tous les arbres ne sont pas plantés,
Tous les blés ne sont pas semés.
Héritiers des sillons de l’histoire,
Soyons pour aujourd’hui témoins et bâtisseurs.

 (Patrick Richard)

Pour approfondir :

  1. Ce que disent Jean Eudes et Amélie Fristel a-t-il encore quelque chose à dire à des gens du 21e siècle?
  2. Où est l’amour qui nous met en marche?
  3. Comment puis-je être à mon tour « témoin et bâtisseur-e » aujourd’hui?
Sr Lise Plante, ss.cc.j.m.
Retour haut de la page
Retour
Haut de la page