3. Quelques autres femmes de l’Ancien Testament3.1 Des femmes stériles
L’Ancien Testament mentionne les noms de plusieurs femmes stériles devenues fécondes. On en a déjà vu dans la généalogie de Jésus; il y en a plusieurs autres : Sara… Rachel et Léa, toutes deux des femmes de Jacob (Gn 30, 1-2)… Les deux filles de Loth (Gn 19, 30-38)… Anne (1 Sm 1…)… Rébecca (Gn 24, 60)… 3.2 Des prophétesses
Même s’il n’y a pas dans
Myriam, la sœur de Moïse, celle qui l’avait sauvé des eaux… celle qui lui reproche d’avoir épousé une étrangère… Elle a osé remettre en question le chef du peuple hébreu. Dieu lui parle à elle aussi de la même façon qu’à Moïse. Elle a un certain leadership puisqu’elle se retrouve à la tête d’un groupe de femmes. Et on la considère à ce point que, quand elle a la lèpre, tout le peuple décide de ne pas repartir sans elle, quitte à attendre qu’elle soit guérie… (Cf. Exode 2, 2-10; Nombres 12, 1-15; Exode 15, 20). Houlda, elle, joue un rôle important dans la réforme religieuse et politique du roi Josias. (Ce roi, nommé par les paysans alors qu’il était encore enfant, défend leurs droits face aux riches propriétaires de Jérusalem). Dieu choisit une femme, à côté d’autres prophètes, pour dénoncer les fautes commises contre
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LES FEMMES DANS LA BIBLE
Introduction |
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Débora et Yaël Pour Dieu, le fait que Débora soit une femme n’a pas constitué un obstacle au succès d’une mission aussi importante que celle qu’il lui confie (libérer son peuple de Sisera, le roi de Canaan), avec l’aide de Yaël. Les Israélites auraient pu rejeter Débora, car la femme dans leur culture était marginalisée. Mais les Écritures nous disent que tout le peuple, même les soldats, reconnaissent Débora comme leur juge et leur chef. Elle ne se laisse pas intimider par le fait d’être une femme. Bien au contraire, elle s’en sert pour organiser le plan de la bataille sans éveiller les soupçons de l’ennemi. Qui pourrait imaginer qu’une femme, en ce temps-là, puisse prendre l’initiative d’une telle entreprise !... Et c’est à Yaël que revient le mérite d’avoir tué l’adversaire, assurant ainsi la victoire à Israël ! Quelle habileté, quelle audace de la part de cette femme ! Quelle initiative courageuse et quelle détermination ! (Juges, chap. 4 et 5). | |||||||||||||||
Dans
Souvent, on ne les voit pas. On les ignore. Parfois, on les fait taire. On entend avec courtoisie leurs discours, mais sans les écouter. Ou bien on les récupère. Mais Dieu parle aux femmes aussi bien qu’aux hommes. Elles ont des choses à dire. 3.3 Femmes qui se sont signalées par leur courageLes femmes n’avaient pas beaucoup de place dans la société juive et pourtant, Vasthi, une femme, refuse au roi Assuérus, roi de Perse, son mari, de venir faire montre de sa beauté au peuple et aux grands officiers durant un banquet qu’il a organisé. Vasthi dit non à son roi et n’accepte pas que son corps soit un objet de démonstration… Elle ne répond pas au doigt et à l’œil… Vasthi, une femme influente, puisqu’on craint que son exemple ait un effet d’entraînement, « que les femmes du royaume agissent ainsi envers leurs maris »… une femme qui a fait preuve d’une grande autonomie (Esther, chap. 1). Et Esther… Esther, cette femme juive, adoptée par son oncle Mardochée qui était au service du roi. Elle a su mettre en œuvre ses capacités et ses habiletés… Esther est une femme qui a eu la confiance de son peuple et qui a eu de l’influence face à un souverain. Elle a gagné la confiance d’Assuérus qui l’a choisie pour reine à la place de Vasthi. Elle obtiendra de lui le salut de son peuple, elle dénonce Aman, un conseiller du roi, qui veut faire disparaître le peuple juif… Elle pose ainsi un geste politique historique. (Cf. Esther, chap. 2 à 9). Judith, pour qui capituler devant l’épreuve serait chose inconcevable. Judith, une femme qui fait arriver le miracle. Judith a mis sa beauté, sa fortune et son courage au service de la cause de son peuple menacé par les Assyriens. Elle a su conquérir la confiance d’Holopherne, le général des Assyriens, qui, séduit par ses charmes, l’introduit dans sa tente. Comme il a bu jusqu’à s’enivrer, elle profite de son sommeil pour lui trancher la tête et sauve ainsi son peuple. (Cf. Judith. Chap. 8 à 15). La mémoire d’Esther, de Judith, de Vasthi n’est-elle pas un appel à nous, femmes, à prendre la parole, à nous faire confiance, à dire non à tout ce qui entrave notre liberté, à dire oui aux forces de vie qui nous habitent ? Nous avons reçu une éducation à l’obéissance, à l’humilité, à la modestie. Peut-être devons-nous développer d’autres forces qui sommeillent en nous : la créativité, l’autonomie, la prise de décision. On utilise notre corps pour la publicité. Peut-être devons-nous insister pour exiger le respect et la reconnaissance de notre intelligence. N’avons-nous pas une grande capacité de travail et d’organisation ? Nous sommes éducatrices, infirmières, ménagères, décoratrices, comptables (souvent, tout cela à la maison). Peut-être devons-nous être de plus en plus solidaires pour arriver à faire reconnaître des qualités qui sont une richesse pour notre monde. Nous avons commencé à créer des réseaux de solidarité où nous pouvons réfléchir sur ces questions afin de changer notre quotidien et agir au niveau de nouveaux rapports hommes-femmes, au niveau de notre quartier, au niveau de la société à réinventer. Nous, les femmes, nous sommes des agentes de changement. |
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Sr Lise Plante, ss.cc.j.m. | |||||||||||||||