III. DES FEMMES DU NOUVEAU TESTAMENT |
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1. L’attitude de Jésus vis-à-vis de la femme C’est avant tout l’attitude de Jésus lui-même qui est normative pour un croyant. Mais le "modèle Jésus" ne fonctionne pas, si l’on ose dire, de manière statique. Les gestes et les paroles de Jésus ouvrent des chemins à la créativité de ses disciples. Chaque fois que Jésus s’affrontait aux idées reçues, il revenait à la source vive, au projet de Dieu sur les êtres, et il décelait les gauchissements humains qui finalement pervertissent le dessein de Dieu. Voyons-le par rapport à un certain nombre de femmes mentionnées dans l’Évangile. Parce que Jésus est libre intérieurement, sans les complexes d’un homme empêtré par une présence féminine, il peut porter sur les femmes un regard à la fois de respect et de sympathie. C’est surtout chez l’évangéliste Luc qu’apparaissent des figures de femmes. Leur vie quotidienne transparaît dans des paraboles : c’est la femme qui balaie toute la maison pour retrouver la drachme perdue (Lc 15, 8) ou encore la petite veuve qui obtient raison à force de casser la tête au juge (Lc 18, 3). Cette persévérance féminine, Jésus la loue et en fait une image de l’attitude à l’égard du Père. Jésus prête attention à celles qui sont considérées comme quantité négligeable. Il observe et commente l’obole de la veuve : "En vérité, elle a donné plus que tous les autres !" (Lc 21, 3). Il n’enferme pas la femme dans le rôle de Marthe la servante mais il la convie à "la meilleure part", l’écoute de
Jésus connaît l’amour fraternel, celui des sœurs de Lazare (Jn 11, 5). Il s’arrête à Naïm devant le cortège funèbre du fils unique d’une veuve; ému de compassion, il dit à la mère : "Ne pleure plus", et il rend le fils à sa mère. (Lc 7, 13). |
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LES FEMMES DANS LA BIBLE
Introduction |
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À
Jésus dépasse les souillures légales. Lorsque la femme à l’hémorroïsse touche la frange de son vêtement, un tel contact le met en état d’impureté rituelle. Quelle serait la réaction d’un docteur de la loi ? Jésus dit : "Confiance, ma fille, ta foi t’a sauvée !" Jésus abolissait les tabous sexuels. Combien de temps faudra-t-il pour que ses disciples l’aient compris ??? Jésus accepte la critique ou le scandale en accueillant les femmes mal famées : "Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin mais les malades. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs." (Mc 2, 17). Jésus accepte de partager la table des pécheurs. De mêmes lorsqu’une pécheresse notoire vient lui verser un parfum sur les pieds, les embrasse et les essuie de ses cheveux (Lc 7, 36), un tel contact est une souillure. Jésus laisse faire, voyant le cœur de cette femme, il ne la repousse pas, ne l’enfonce pas. Il l’encourage et la renvoie pardonnée, délivrée. Jésus lui a fait retrouver sa dignité d’être humain à part entière. Est-ce une autre femme que Jésus félicite pour son geste gratuit, elle, qui a versé sur sa tête un parfum précieux (Mt 26, 6; Mc 14, 3) ? Les disciples sont scandalisés : "N’aurait-on pu en donner le prix aux pauvres ?" L’auditoire est épais, hostile, mais Jésus et la femme se sont compris. Singulière connivence face à l’incompréhension ambiante. De même par rapport à la femme adultère : "Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre." (Jn 7, 53 à 8, 11).
L’épisode le plus célèbre est sans doute la rencontre avec
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Sr Lise Plante, ss.cc.j.m. | ||||||||||||||||