Nous, maintenant, par rapport à cela |
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Quelles conclusions tirons-nous de tout cela? Chose certaine, la « marche des femmes » est commencée depuis bien longtemps. Dans notre parcours, nous avons rencontré quelques femmes extraordinaires de l’Ancien et du Nouveau Testament. Des femmes qui ont posé des gestes remarquables, malgré le contexte social du temps qui leur donnait peu de place. Nous les avons souvent oubliées… De plus Jésus est venu nous parler d’un Dieu qui veut des êtres humains libres et égaux. Son message n’a pas fini de nous convertir et de nous stimuler. La marginalisation des femmes dans la société et dans notre Église ne repose sur aucun fondement ni biblique, ni théologique. Autant la société que l’Église se privent ainsi d’apports précieux. La femme, nous semble-t-il, a une disposition plus grande que l’homme à accueillir le mystère, le sacré, parce que celui-ci fait irruption en elle par le don de la vie. La femme, dans sa constitution physique elle-même, est faite pour l’accueil, pour l’intériorité… La femme est aussi plus « concrète » que l’homme. Les idées pures sont stériles, elles ne prennent consistance et vérité qu’en s’incarnant dans l’épaisseur du monde et dans la trame de l’histoire. La connivence des femmes avec la vie les amène à une façon bien à elle d’envisager la vie. Les femmes sont fondamentalement orientées vers la vie : la vie à engendrer, la vie à protéger en prenant, en toutes circonstances, parti pour la vie. La vulnérabilité même de la femme peut aider à humaniser la vie en société. Comme tout naturellement, elle s’oppose à ce qui est violence. Elle est une sorte de « facilitatrice » dans les relations… Par des initiatives sans bruit et des « déplacements doux », la femme est aussi ferment de vie. N’est-ce pas ce que Jean-Paul II insinue dans sa « Lettre aux femmes »? L’apport féminin, dit-il, c’est de « contribuer à manifester les contradictions d’une société organisée sur les seuls critères de l’efficacité et de la productivité, et obliger à redéfinir les systèmes au bénéfice des processus d’humanisation ». En fait, la société ne sera pleinement humaine que lorsque les deux « modes de base » de l’être humain (homme-femme) participeront à sa pleine réalisation. |
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LES FEMMES DANS LA BIBLE
Introduction |
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Sr Lise Plante, ss.cc.j.m. | ||||||||||||