Bulletin de la Fondation
du Carré St-Louis de Joliette |
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LE TOUR DU JARDINLes archives du Bulletin |
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CSLJ 2009 à 2010 |
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Volume 3 Numéro 2 - Mai 2009 Volume 4 Numéro 1 - Décembre 2009 Volume 4 Numéro 2 - Mai 2010 Volume 5 Numéro 1 - Décembre 2010 |
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Volume 3 Numéro 2 - Mai 2009
La petite histoire d’un grand projet (7)Septième partie : Le mariage et les petits à élever ! Par : Bernard Malo, témoin privilégié de la grande aventure ! Rappelons-nous que le 5 décembre 2005, la Maison provinciale des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie est acquise par les partenaires du Carré St-Louis. Trois jours plus tard, c’est la fête pour célébrer la grande nouvelle. Une participation nombreuse où la présence de plusieurs SS.CC.J.M. est soulignée. Le moment fort de l’événement est, sans contredit, la signature de la convention des membres par les quatre volets. Ceux-ci s’engagent par écrit « à respecter la mission du Carré St-Louis de Joliette, à savoir de créer un espace social et communautaire qui vise la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale », et à être solidairement responsables de la pérennité du projet. Les parties venaient de se marier. L’hiver et le printemps 2006 ont été une période très effervescente. Les jeunes mariés doivent apprendre à vivre ensemble et à faire grandir les six corporations impliquées dans le projet. Mariés et six petits à élever, tout un défi ! Chacun doit poursuivre ses activités, conclure ou préciser des ententes avec les autres et, bien sûr, vivre un chantier de rénovation. Le Carrefour des Organismes doit structurer son passage de locataire à propriétaire et ce, sans permanence. La Société de Logements Populaires doit suivre l’évolution du chantier tout en gérant sept autres projets d’habitation sociale. La Maison Pauline Bonin s’implique au chantier en continuant à travailler avec les femmes et à préparer l’arrivée de douze familles, pour le 1er juillet 2006. L’Annexe poursuit ses activités sur Base-de-Roc et prépare son entrée au Carré St-Louis. Une nouvelle équipe de direction amène une nouvelle vision de L’Annexe et suscite des discussions sur l’aménagement des locaux et sur les ententes déjà prises. La fondation se prépare à sortir de l’ombre. Et le Carré St-Louis, lieu pour assurer la cohésion entre les volets, est affairé à répondre aux urgences : répartir les budgets, gérer les imprévus, tenter de développer une gestion immobilière commune et trouver réponse à des questions aussi simples que « À qui appartient le garage et pourquoi ? » Au printemps 2006, le chantier roulant à toute vitesse, la rénovation d’un vieux bâtiment contient toujours quelques surprises. Louons ici le bon travail de l’entrepreneur « Hébert et Hébert Construction », de l’architecte Jean-Pierre Bertrand et de Claudette Martel, chargée de projet du GALOP, et des représentants des volets. L’objectif premier est de trouver des solutions dans le respect des besoins et des budgets. Il y a aussi parfois des imprévus plus surprenants : ainsi, des travaux de maçonnerie ont été réalisés pour refaire certains joints de pierre et réparer une fissure dans le mur de l’ancien Foyer Notre-Dame. Il faudra envisager des travaux majeurs de maçonnerie sur cette partie du Carré St-Louis. Le 1er juillet 2006, la Maison Pauline Bonin accueille ses premières familles. Malgré un sprint du contracteur, certains travaux restaient en plan : les garde-corps des galeries, condamnant celles-ci, et l’installation finale du téléphone et du câble. En plein été, pas de balcon, pas de téléphone... mais bon... De la cour nous parvenait le rire des enfants. |
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Volume 4 Numéro 1 - Décembre 2009
La petite histoire d’un grand projet (8)Huitième partie De l’été 2006 à aujourd’hui : Le Carré St-Louis… une vie peu banal… Par : Bernard Malo, témoin privilégié de la grande aventure ! À la dernière parution, j’arrêtais mon récit en juin 2006 avec l’arrivée des premières familles de la Maison Pauline Bonin, avec des balcons inachevés et sans téléphone, sur un fond de rires d’enfants provenant de la cour. Les mois ont passé et la première semaine de novembre 2006 marquait l’arrivée des 27 ménages des Logements d’Amélie et l’ouverture de L’Annexe à Roland. Enfin, l’ambitieux projet est concrétisé et ceci, dans le respect des limites budgétaires fixées par les groupes. La phase d’implantation sera-telle aussi rude que la période de réalisation? Jusqu’à tout récemment, la vie au Carré St-Louis a été une longue suite de difficultés prévisibles et de mésaventures du genre « c’est pas vrai! ». Voici des exemples de situations qui ont alimenté les conversations et les actions des divers partenaires durant les 3 dernières années : Des mois et des mois à gérer des déficiences (des travaux prévus non-exécutés ou mal réalisés). La rénovation d’un vieux bâtiment est un terreau fertile pour la « déficience ». Compléter les aspects administratifs : bilans des réalisations, demandes d’exemption de taxes, ententes entre les volets, inauguration, etc. Apprendre à gérer collectivement les espaces : entretien-conciergerie (objet de quelques essais-erreurs), les places de stationnement et son déneigement, etc. Réagir à certaines surprises causées par le bâtiment : les caprices du système de chauffage pour le démarrer et réguler la température; des logements mal isolés et même une mystérieuse invasion de petites « bibittes »; des travaux majeurs à venir, etc. À l’hiver 2008, éviter la fermeture de L’Annexe enlisée dans des stratégies qui menaçaient son existence et ce, grâce à la solidarité des partenaires, notamment la Congrégation des SS.CC.J.M. Minimiser les conséquences du départ du Centre de Réadaptation Le Bouclier (un gros locataire payant du secteur public) au Carrefour des organismes. Composer avec des locataires résidentiels difficiles : chicanes de voisinage; délinquances; non-paiements de loyer; logements et espaces communs vandalisés; etc. Intervenir lors d’événements fortuits : un bout de toit arraché par grand vent; un feu dans un logement; une inondation dans un autre; plusieurs refoulements d’égout et de nombreux vols. Aujourd’hui… une certaine sérénité règne au Carré St-Louis. Les malheurs du Carré, loin de provoquer du découragement, ont permis de resserrer les liens entre les volets et de rechercher des solutions efficaces. Nous remarquons une indéfectible solidarité, une implication bénévole plus grande, une profonde croyance en la mission de ce grand et beau projet afin de garder le cap sur la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale. Le Carré St-Louis est un projet encore fragile où les personnes impliquées démontrent une incroyable capacité à faire face à la guigne qui tapisse sa route. Ce projet, né de la volonté du milieu, doit, plus que jamais, compter sur celui-ci pour assurer son maintien et son développement. Il demeure un projet communautaire en construction et en développement. Changer le monde un geste à la fois Par : Agathe Dupuis, vice-présidente La revue L’Actualité, numéro d’octobre 2009, fait état des philanthropes qui, à la suite d’un Guy Laliberté et d’un Bill Gates, se veulent « de nouveaux acteurs de changement et d’influence, engagés et efficaces ». Des fondations de plus de $30 millions de dollars, une organisation visible et rodée au quart de tour, une charité « branchée » ont de quoi faire rêver. On y décrie même les méthodes de levées de fonds traditionnelles, la bienfaisance et les initiatives locales, si humbles et si authentiques soient-elles. Nous serions tentés de croire que la puissance de l’argent, ainsi déployée à grands moyens, peut changer le monde et abolir toute pauvreté! Sans juger des intentions des individus, que penser de tout cela? Quel impact cette nouvelle tendance a-t-elle sur notre action et sur notre vision de la solidarité? Engendre-t-elle l’envie, le découragement, le désengagement, la paralysie? Le pouvoir de l’argent, même « charitable », étalé à l’échelle planétaire, corrompt-il subtilement nos rapports humains et nos gestes quotidiens? Chaque jour, nous sommes confrontés aux immenses inégalités sociales, aux écarts entre les besoins et la réponse minimale à ces besoins, à des personnes bien concrètes qui échappent à toute bienfaisance et à toute bienveillance, aux ratés d’un système qui tarde, résiste ou refuse carrément de prendre sa responsabilité pour que reculent la pauvreté et l’exclusion sociale. Confrontés nous le serons toujours! Notre geste, personnel et collectif, continuera d’être sollicité, retenu ou jugé trop modeste, voire inutile. Confrontés, nous le serons devant l’usage « humain » de l’argent dont la possession peut être un privilège, une prison dorée ou un instrument de partage. Oui, confrontés nous le sommes, quand vient le temps du partage et de la solidarité avec ceux et celles qui ont moins que nous, nos frères et sœurs en humanité. Nous pouvons facilement nous perdre dans des réalités qui nous dépassent et sur lesquelles tout nous porte à croire que nous n’avons aucune prise. La fondation du Carré St-Louis, modeste mais collée à une humanité qui l’interpelle, est marquée par une volonté de solidarité, une assurance qu’ensemble, même avec des moyens restreints, elle peut faire une différence dans le milieu. Au cœur de sa mission et de ses efforts s’inscrit une conviction profonde : le seul et unique pouvoir de changer le monde réside dans le plus petit geste posé, le geste du cœur. Comme le battement d’aile d’un papillon peut déclencher une tempête à l’autre bout du monde; comme une goutte d’eau peut conduire à l’océan; comme tout rapport véritablement humain peut transformer une collectivité, notre pouvoir est immense, si nous consentons à l’exercer de bonne foi… au quotidien, ensemble, là où nous avons les pieds. |
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Volume 4 Numéro 2 - Mai 2010
Les objets de la fondation tels que définis dans ses lettres patentesNos objets sont de quatre ordres : 1. Poursuivre la mission de solidarité de la communauté des ss.cc.j.m. en accordant la priorité aux familles, aux femmes et aux jeunes dont la qualité de vie est menacée par l’exclusion sociale. La Fondation participe activement aux réflexions et aux décisions du Carré St-Louis de Joliette. Elle endosse la mission de solidarité qui lui a été confiée. Le Carré St-Louis oeuvre auprès des clientèles ciblées. Pour réaliser cette mission et soutenir financièrement son engagement, la Fondation comptera à la fois sur des individus mais aussi sur les regroupements, en premier lieu sur un partenaire privilégié du CSL qu’est la communauté des ss.cc.j.m, et aussi sur les corporations et les instances publiques. Il y va de la pérennité du CSL. 2. Concentrer ses efforts sur le droit de chaque être humain à vivre dans la dignité. C’est pour la Fondation, mais aussi pour le CSL une ligne directrice d’action. À preuve le slogan adopté par la Fondation et qui l’inspire : « des ailes pour la dignité ». 3. Recueillir des sommes d’argent sous forme de dons, souscriptions publiques ou privées pour soutenir les activités et les projets du CSL de Joliette. L’appui fourni par la Fondation à des projets locaux au CSL a permis de créer des liens de solidarité, de développer le sentiment d’appartenance, et de favoriser le fonctionnement des volets et des groupes du Carrefour des Organismes. 4. Recueillir des sommes d’argent pour préserver la qualité et la valeur architecturale du bâtiment abritant les divers volets du CSL de Joliette. Cet objet s’impose aujourd’hui comme une priorité. Les réunions du Conseil d’administration du Carré et de la Fondation font régulièrement place à ces préoccupations. Beaucoup de besoins sont ressentis, principalement pour le patrimoine bâti. Une équipe est à évaluer les problèmes et à quantifier les sommes nécessaires. La Fondation n’a pas la capacité actuellement de financer ces interventions. Mais, de par sa mission et son engagement en regard de la préservation du patrimoine bâti, la Fondation va continuer à rechercher des solutions pour assurer la pérennité du Carré St-Louis, comme elle se l’est promis dès sa naissance. Et l’avenir ? Après cinq années, un modeste, mais honnête bilan. Pour les cinq prochaines années, des défis qui donnent un peu le vertige. Aurons-nous toujours l’appui de nos amiEs et sympathisantEs? Aurons-nous la confirmation de complicité avec les ss.cc.j.m. ? Aurons-nous de nouveaux appuis des milieux corporatifs pour préserver notre patrimoine ? Nous croyons que si le CSL a pu voir le jour, il ne peut mourir. Il ne reste qu’à l’aider à vivre et à se développer. À nous de trouver les moyens pour l’appuyer. Gaston Maheux |
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Volume 5 Numéro 1 - Décembre 2010 Vélo... Gaulois... et... grand chantier
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