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L'ŒUVRE DES PETITES ÉCOLES

Mais de nouveaux appels retentissent pour la nouvelle communauté de Notre-Dame des Chênes.  Non, ce n’est pas encore l’heure du repos!  Monsieur le vicaire général et monseigneur l’évêque, attentifs aux besoins des petites paroisses, envisagent comme un grand besoin l’enseignement dans les écoles de campagnes, pour les enfants du milieu rural.  Faut-il inviter les sœurs des Chênes « à partir aux écoles »?  Qu’en pense Mère Marie-Amélie?

Cette demande de l’évêque, le 11 septembre 1855, est pour la fondatrice l’objet d’un véritable combat intérieur.  Une mission impossible!  À 57 ans, après toutes ses initiatives et ses entreprises apostoliques, elle n’est plus d’âge, pense-t-elle, pour rêver à d’autres fondations.  N’est-ce pas plutôt l’heure de consolider le présent tout en parachevant les nombreuses réalisations?  Ne peut-elle pas se reposer un peu en arpentant son grand jardin des Chênes?

Mais Amélie n’est guère du genre à faire la sourde oreille aux besoins pressants des gens des campagnes.  Une nouvelle fois, son cœur sera habité par de longs temps de prière, de réflexion, de lutte, d’argumentation, de silence, d’attente et de patiente consultation…  Les sœurs, disponibles et enthousiastes dans toute l’ardeur de leur jeunesse, donnent à leur supérieure le réconfort et le soutien nécessaires pour opérer un bon discernement.  Et voilà! Un surcroît d’audace renaît devant l’appel si fortement exprimé par l’évêque.  Une prière monte spontanément au cœur d’Amélie : « Les Saints Cœurs prendront soin de vous, » dit-elle avec certitude.  C’est l’heure d’espérer contre toute espérance.

Voici sa réponse le 4 mars 1856 : « Monseigneur, […] nous sommes à votre entière disposition […], nous ne ferons que glaner après nos maîtres11. »  Le recrutement des enseignantes se fera d’abord auprès des Filles du Tiers Ordre.  Plusieurs alors emprunteront la route des sœurs des petites écoles.  L’Asile de Notre-Dame des Chênes deviendra, au cours des mois d’été, un centre pour rassembler les demoiselles intéressées, leur offrir de participer à la retraite annuelle et leur proposer de se joindre à la Congrégation pour la formation tant religieuse que pédagogique.  Puis, elles iront de paroisse en paroisse, tantôt deux, tantôt trois, enseigner, catéchiser, apporter soins et réconfort aux malades et aux miséreux.

Fondatrice et femme d’œuvre, Amélie jouit d’une influence prodigieuse auprès des personnes, grâce à son expérience spirituelle particulièrement riche et profonde.  À sa mort, le 14 octobre 1866, la Congrégation compte 56 sœurs professes, réparties dans 34 écoles et à l’Asile de Notre-Dame des Chênes.

Eh non, Amélie n’est pas venue en Amérique!  Elle n’habite pas les nouveaux continents, mais elle scrute l’univers des gens qui croisent son chemin habituel.  Elle chemine ainsi d’une personne à l’autre, d’un cœur à l’autre, d’un projet à l’autre, toujours en exposant le domaine de la bienfaisance.  Pleine d’audace dans ses entreprises, elle s’appuie sur sa foi inébranlable, solide comme le granit breton.

Après avoir sillonné les campagnes bretonnes et consolidé le domaine des Chênes, les sœurs des Saints Cœurs, fidèles au rêve de leur fondatrice, étendront leur mission bien au-delà des frontières du continent européen.  Première de cordée, Amélie offre des valeurs et un idéal de vie, capables d’être partagés par des gens d’hier et d’aujourd’hui; de demain aussi, sans doute.

Alors, si vous croyez l’avoir rencontrée sur le chemin des Amériques, c’est peut-être que vous avez surpris son rayonnement chez l’une ou l’autre des sœurs de sa Congrégation, porteuses aujourd’hui de son charisme et désireuses de poursuivre sa passion de la charité.

HISTORIQUE

La jeune Amélie
L'heure des réalisations
La Congrégation
Les petites écoles
Références
Hommage à notre fondatrice